Ils ont tout tenté pour sauver la victime

Deux personnes, un homme et une femme, dont Nancy Provencher, une employée d’Urgence Bois-Francs, arrivés très rapidement sur les lieux de la collision mortelle, mercredi matin, à Chesterville, ont promptement réagi pour porter secours à l’automobiliste.

À son arrivée sur place, Nancy Provencher a constaté qu’un homme avait réussi à sortir le conducteur de son véhicule. «C’était un de ses collègues. Je pense qu’il agit comme premier répondant à son entreprise. Il avait déjà entrepris les manœuvres de réanimation cardiovasculaire (RCR) puisque la victime se trouvait en arrêt cardiorespiratoire. Nous nous sommes relayés pour effectuer le massage cardiaque. Ça a été un bon travail d’équipe», a-t-elle relaté, jeudi matin, lors d’un entretien téléphonique avec le www.lanouvelle.net.

Un travail qui s’effectuait dans des conditions difficiles dans le fossé en plus des précipitations de neige.

Cette collaboration s’est poursuivie pendant une vingtaine de minutes jusqu’à l’arrivée des paramédics d’Urgence Bois-Francs qui ont pris le relais.

Tout a été tenté, mais l’homme de 40 ans, Mark Trippear, n’a pas survécu à cette collision avec un camion à benne.

«Quand ça arrive, a observé Nancy Provencher, on n’a pas le temps de penser. On prend notre équipement (gants, masque, etc.), et on fonce. Avec l’adrénaline, on entre dans le feu de l’action avec une seule idée en tête : aider. On ne pense qu’à aider notre prochain.»

Pendant les manœuvres, les intervenants s’adressent aussi à la victime. «On lui parle pour la rassurer, pour qu’elle sache qu’elle n’est pas seule», a-t-elle précisé.

Pour le président d’Urgence Bois-Francs, Philip Girouard, une telle intervention mérite d’être soulignée pour que la population soit davantage sensibilisée à l’importance d’une formation en RCR.

D’ailleurs, Nancy Provencher est la grande responsable derrière le concours lancé pour faire de la MRC d’Arthabaska la  plus sécuritaire. L’initiative a permis de former dans les municipalités de la MRC des centaines de personnes en RCR. «Nous le referons ce projet, a indiqué Mme Provencher. On veut que plus de gens encore soient formés, notamment dans les localités plus éloignées, là où les services d’urgence prennent plus de temps à arriver.»