Drogue à Lyster : un accusé condamné, l’autre acquitté

Arrêtés en octobre 2016 lors d’une opération antidrogue à Lyster, Carl Carrier a réglé ses comptes avec la justice, vendredi, en plaidant coupable. Le coaccusé, Jessy Lemay, lui, a été acquitté, la poursuite décrétant ne pas avoir de preuve à présenter.

Le Victoriavillois Carl Carrier a pris le chemin de la prison après avoir reconnu sa culpabilité à des accusations de production de cannabis et de possession simple de haschisch.

L’accusation de production de marijuana découlait d’une perquisition effectuée en octobre 2016 dans un bâtiment agricole du chemin de la Grosse-Île à Lyster.

Me Michel Verville de la poursuite (Photo www.lanouvelle.net – Archives)

En résumant les faits, le procureur aux poursuites criminelles et pénales, Me Michel Verville a expliqué, au juge Simon Ricard de la Cour du Québec, qu’une consommation importante d’électricité a attiré l’attention des policiers qui ont exercé une surveillance.

Carl Carrier a été aperçu régulièrement sur les lieux. Il possédait la résidence sur place, mais ne l’habitait pas, selon le procureur de la poursuite.

Une odeur de cannabis émanant de la grange a conduit finalement à l’obtention par les policiers d’un mandat de perquisition. «Les policiers ont saisi 636 plants de cannabis de qualité, de différentes grandeurs et répartis en îlots. On retrouverait une pouponnière à l’arrière, comme quoi l’endroit s’autosuffisait», a indiqué Me Verville.

Le représentant du ministère public et l’avocat de l’accusé, Me Jean-Riel Naud, ont proposé une suggestion commune de 12 mois de détention au juge Ricard. «La suggestion a été longuement négociée. On pense qu’elle est adéquate. Mon client a 45 ans, il n’a pas d’antécédent, il travaille et il a des enfants à charge. Il subira de lourdes conséquences», a fait valoir Me Naud, ajoutant que l’accusé aurait pu encourir une peine minimale de trois ans de détention.

Me Jean-Riel Naud de la défense (Photo www.lanouvelle.net – Archives)

Me Michel Verville de la poursuite a confié que la peine proposée pouvait apparaître clémente en raison du nombre de plants et de la qualité des installations, mais la suggestion, a-t-il précisé, permet d’éviter une possible contestation concernant les mandats.

Après avoir entendu les parties, le juge Simon Ricard a qualifié de raisonnable la suggestion qui tient compte de son profil, de son âge, de ses enfants, de son absence d’antécédent. «L’infraction de production est très sérieuse. Le nombre de plants, la qualité des installations constituent des facteurs aggravants. Cela justifie une peine qui doit dénoncer ces comportements tout en étant dissuasive», a fait valoir le magistrat, ajoutant qu’une peine de 12 mois demeure quand même importante pour une personne sans antécédent judiciaire.

Le président du Tribunal a donc entériné la suggestion en condamnant le Victoriavillois à 12 mois d’emprisonnement suivi d’une probation de deux ans.