Coupable de conduite dangereuse causant des lésions

Au palais de justice de Victoriaville, le Victoriavillois Tony Picard a reconnu, mercredi avant-midi, sa culpabilité à une accusation de conduite dangereuse causant des lésions relativement à un événement survenu à Ham-Nord le 29 mai 2016.

Avant que l’accusé de 45 ans enregistre son plaidoyer de culpabilité, la procureure aux poursuites criminelles et pénales, Me Ann Marie Prince, a exposé les faits au juge David Bouchard de la Cour du Québec.

«Monsieur s’est endormi au volant pour aller percuter des poteaux, se retrouver dans un fossé pour en ressortir, happer une dame et poursuivre sa route. Des témoins ont raconté que l’automobiliste ne se serait jamais arrêté, qu’il aurait même accéléré en poursuivant son chemin», a relaté Me Prince.

Mais l’accusation de délit de fuite, déposée par la poursuite au départ, vient de tomber. «L’intention de Monsieur n’est pas claire. Il n’est pas certain qu’il ait eu conscience d’avoir heurté la dame», a souligné la représentante du ministère public.

En défense, l’avocat de Tony Picard, Me Denis Lavigne, a fait remarquer au Tribunal qu’aucune boisson n’est en cause, mais plutôt le fait que son client manquait de sommeil. «Il reconnaît qu’il n’aurait pas dû prendre le volant», a confié Me Lavigne.

Par ailleurs, la procureure de la poursuite a fait état des blessures sérieuses subies par la victime. «Elle a subi une fracture du crâne, un traumatisme crânien. Une greffe de peau dans le dos a aussi été nécessaire. Elle éprouve encore des vertiges et a perdu l’odorat. Son état a requis trois mois de réadaptation à l’hôpital et quatre autres mois dans un centre», a fait savoir Me Ann Marie Prince.

Un rapport présentenciel a été demandé. «Un tel rapport apporte un éclairage sur votre situation personnelle, ce qui a pu mener à l’infraction et aide le Tribunal à prononcer une peine juste et appropriée», a expliqué le juge Bouchard à l’accusé.

À la lumière du rapport qui sera confectionné, la poursuite et la défense iront de leurs représentations au sujet de la peine à imposer le 24 octobre.