Coup de théâtre : pas de procès pour deux accusés

Coup de théâtre en fin de journée, vendredi, au palais de justice de Victoriaville, un dénouement qui permet d’éviter un procès de trois semaines qui devait s’amorcer, lundi, pour deux accusés en lien avec le vol à main armée commis le 5 mai 2014 à la bijouterie Création Marco du centre-ville de Victoriaville.

Jean-Paul Kewa Mutombo et Latoya Samantha Galloway avaient opté pour la tenue d’un procès.

Or, les discussions entre les avocats de la défense et la procureure aux poursuites criminelles et pénales, Me Ann Marie Prince ont permis de dénouer l’impasse.

Ainsi, Mutombo, qui faisait face à huit chefs d’accusation, a plaidé coupable à un seul chef de complot en vue de commettre un acte criminel.

Quant à Latoya Samantha Galloway, le ministère public a déclaré ne pas avoir de preuve à présenter, de sorte que le juge Bruno Langelier a prononcé un acquittement sur tous les chefs d’accusation auxquels elle faisait face.

Pour Jean-Paul Kewa Mutombo, les parties ont présenté au magistrat une suggestion commune. «Nous vous suggérons, en tenant compte des circonstances, de ses condamnations antérieures et de son implication, une peine de cinq ans de pénitencier, la même peine imposée à Devonte Anthony Blair et Berthland Da Costa, les deux individus qui avaient fait irruption dans la bijouterie avec une arme à feu chargée», a indiqué Me Prince.

«Cette décision, a-t-elle poursuivi, a été longuement mûrie et discutée. Elle tient compte aussi du plaidoyer de culpabilité, bien que tardif, et permet d’éviter un procès. Cette proposition nous apparaît raisonnable et appropriée.»

Le juge Langelier a qualifié la suggestion de tout à fait raisonnable «pour satisfaire les critères de dénonciation et de dissuasion, tout en n’étant pas de nature à empêcher sa réhabilitation».

Une peine aussi, a-t-il noté, qui s’harmonise avec d’autres peines imposées dans des circonstances semblables.

Ainsi, le magistrat a condamné Jean-Paul Kewa Mutombo à une peine de cinq ans de pénitencier, à laquelle on doit retrancher la détention provisoire équivalant à quatre ans d’emprisonnement.

Mutombo doit donc purger, à compter de ce jour, 12 mois de détention.

À sa sortie du pénitencier, l’homme sera soumis à une période de probation de trois ans assortie des conditions usuelles de garder la paix, d’avoir une bonne conduite, en plus d’une condition spécifique, celle de ne pas se trouver dans le district judiciaire d’Arthabaska.

Ce revirement vient mettre un terme à ce dossier qui perdurait depuis près de trois ans.