Contacts sexuels : un Victoriavillois condamné

Un Victoriavillois Francis Bernier s’est reconnu coupable, lundi, de contacts sexuels sur une adolescente âgée de 14 ans au moment des faits survenus le 23 février 2017.

Entérinant une suggestion commune, le juge Bruno Langelier l’a condamné à la peine minimale de 90 jours discontinus de prison qu’il purgera, de façon discontinue, du vendredi au dimanche dès le 5 janvier.

La procureure aux poursuites criminelles et pénales, Me Cynthia Cardinal, a rappelé les faits, indiquant que l’homme avait d’abord effectué un massage à un genou de la victime.

Un peu plus tard, alors qu’il la massait au cou, aux épaules et aux jambes, l’homme a poursuivi avec un massage aux fesses pour ensuite lui insérer deux doigts dans les parties intimes.

Réalisant soudainement ce qu’il faisait, Francis Bernier a cessé. «Il s’est excusé auprès de la victime et il lui a donné un paquet de cigarettes», a précisé Me Cardinal.

Signalant le rapport présentenciel positif, la représentante du ministère public a indiqué que l’accusé n’avait pas d’antécédent judiciaire, qu’il a collaboré à l’enquête et qu’il a livré une déclaration dans laquelle il reconnait les gestes. «Il a aussi rapidement entrepris une thérapie», a-t-elle fait remarquer.

La jeune victime prenait place dans la salle d’audience. «Mais elle ne souhaite pas se faire entendre pour témoigner des conséquences subies», a souligné Me Cardinal.

En défense, Me Jean-Riel Naud a aussi fait valoir le rapport positif qui ne fait état d’aucune déviance chez l’individu. «Il reconnaît ses gestes tout en exprimant des remords sincères. Il  éprouve un malaise face à ses gestes et un désir de réparer», a exprimé l’avocat, ajoutant que le rapport signalait un faible risque de récidive.

Le président du Tribunal, après avoir écouté les parties,  a qualifié de raisonnable la peine qui, a-t-il dit, «ne réparera pas les torts causés, des gestes intrusifs ont été posés».

Le juge Langelier a fait valoir que l’homme avait disposé, somme toute, rapidement de son dossier, qu’il assumait l’entière responsabilité de ses actes, que son plaidoyer de culpabilité évitait un procès qui aurait été difficile pour la victime.

En plus de l’emprisonnement discontinu, Francis Bernier sera soumis à une période de probation de 18 mois avec un suivi probatoire de 12 mois.

Le Victoriavillois se voit interdire de communiquer avec la victime et ses proches et de commenter la présente situation sur les médias sociaux.

Il verra, de plus, son nom inscrit au registre des délinquants sexuels pour une période de 10 ans et devra également fournir son ADN aux autorités policières.

Une sentence bonbon dénoncée

Une personne proche de la victime n’a pas tardé à réagir à la suite de la peine imposée qu’elle qualifie de «sentence bonbon».

Elle dit trouver «dégueulasse» que le juge ait accepté de relever l’accusé de son premier plaidoyer.

Au départ, Francis Bernier avait plaidé coupable à une accusation d’agression sexuelle en vertu de l’article 271 (b) du Code criminel. Mais un tel plaidoyer aurait mené à une peine minimale de six mois, alors que les parties s’étaient entendues pour une peine de trois mois (90 jours).

D’où le revirement et l’enregistrement d’un plaidoyer de culpabilité pour des contacts sexuels selon l’article 151 (b) qui prévoit une peine minimale de 90 jours de détention et d’une peine maximale de deux ans moins un jour d’emprisonnement.

«Il purgera sa peine les fins de semaine tandis que la victime, elle, devra vivre toute sa vie avec les conséquences de cet abus», a-t-on déploré.