Causes du décès : la défense tente de semer le doute

Le pathologiste André Bourgault qui a témoigné, lundi matin au palais de justice de Drummondville dans le cadre du procès suivant la mort de Chantal Lavigne, partage l’avis du coroner, à l’effet que la victime est décédé à la suite d’un coup de chaleur.

L’un des trois avocats de la défense, Me René Duval, tente de semer le doute. Selon lui, la mort pourrait être attribuable à un coma diabétique.

Vendredi, il avait questionné l’urgentologue de l’hôpital Sainte-Croix, Dr Daniel Lafleur, sur le sujet. Le professionnel de la santé avait réfuté cette hypothèse, évaluant qu’un coma diabétique ne survenait uniquement chez des patients ayant un taux de glycémie variant entre 20 et 30. Celui de Chantal Lavigne s’élevait à 12,4 à l’arrivée des secours d’urgence.

Lundi, le pathologiste Dr Bourgault n’a pas non plus confirmé cette possibilité. «Je n’ai pas de notion que la victime était diabétique», a-t-il indiqué.

C’est lui qui a procédé à l’autopsie réalisée sur le corps de Chantal Lavigne. Il en vient aux mêmes conclusions que le coroner à savoir que la mort de la victime résulte d’un coup de chaleur et d’une possible asphyxie. En contre-interrogatoire, Me René Duval, l’un des trois avocats de la défense, l’a questionné pendant près d’une trentaine de minutes. Il a notamment fait avouer à l’expert que l’hyperglycémie pouvait dans certains cas mener à la mort. Le taux de sucre dans le sang de Chantal Lavigne, observé par les ambulanciers le soir du drame, était de 12,4 alors que la normale se situe entre 4 et 7.

Le pathologiste a aussi avoué qu’un coma diabétique pouvait être une des premières manifestations du diabète. La défense semble clairement suggérer que la cause officielle du décès de la femme de 35 ans pourrait être tout autre qu’un coup de chaleur.