Agression armée : plus de 31 mois de pénitencier pour un Victoriavillois

JUSTICE. Un individu au lourd passé criminel, Jonathan Pépin, 35 ans, de Victoriaville, a été, de nouveau, condamné à une peine de pénitencier, vendredi après-midi, concernant une affaire de violence conjugale. En acceptant une suggestion des parties, le juge Jacques Lacoursière l’a condamné à 31 mois et 15 jours d’emprisonnement, peine à laquelle il retranche 13 mois et demi de détention provisoire. Ainsi, Pépin doit passer 18 mois derrière les barreaux.

Le Victoriavillois a déjà été condamné, en avril 2013, à 24 mois d’emprisonnement dans une affaire de séquestration, de voies de fait avec lésions, de menaces, d’entrave au travail des policiers et de bris de probation.

Cette fois-ci, Jonathan Pépin a plaidé coupable à des accusations de voies de fait armées, menaces de mort envers sa conjointe du moment, voies de fait sur deux policiers et menaces de mort envers plusieurs policiers.

Les faits, qu’a rappelés le procureur aux poursuites criminelles et pénales, Me Michel Verville, sont survenus le 29 avril 2015.

À un moment, en raison d’un manque de drogue, l’individu serait devenu incontrôlable. «Il a agrippé la dame, l’étranglant à deux mains avant de se calmer et de la lâcher. À un certain moment, couteau à la main, il a avancé vers elle pour finalement laisser le couteau et se calmer», a relaté Me Verville.

L’altercation a attiré l’attention, si bien que les policiers sont intervenus. À leur arrivée, l’homme s’était calmé. Mais l’agitation a repris lorsqu’il a constaté que la dame allait livrer une déclaration aux forces de l’ordre.

«Les policiers ont emmené l’homme à l’extérieur. Il a tenté de prendre la fuite en courant. Les agents l’ont rattrapé pour le clouer au sol», a raconté le représentant du ministère public.

Lors de cette intervention, l’accusé a mordu un policier à une main en plus de cracher au visage d’un autre. Il a aussi causé du grabuge une fois placé dans une cellule du poste de police.

Pour le procureur de la poursuite, la peine suggérée est satisfaisante. «Il s’agit d’un homme au lourd passé judiciaire», a-t-il noté.

En défense, Me Jean-Philippe Anctil a reconnu qu’il n’existe qu’un seul facteur atténuant dans le présent cas, le plaidoyer de culpabilité. «La peine proposée tient compte de ses antécédents en matière de violence», a-t-il fait valoir.

Le juge Jacques Lacoursière a noté le caractère très sérieux des infractions. «Vous avez une feuille très chargée. Toute autre infraction entraînera inévitablement des peines de pénitencier», a-t-il dit au Victoriavillois en lui imposant aussi une période de probation de 12 mois.