Abus et inceste présumés : encore bien loin d’un procès

Ce n’est pas demain la veille que s’instruira le procès d’un homme et d’une femme de Warwick, Paul-Émile Therrien et Aline Michaud, accusés en lien avec de présumés abus sexuels envers deux plaignantes sur une période d’environ 14 ans, entre 1984 et 1998.

Devant le juge Raymond W. Pronovost de la Cour supérieure du Québec, qui présidait l’audience par visioconférence, Me Ronald Robichaud a fait savoir qu’il lui restait encore quelques témoins à rencontrer et qui se trouvent actuellement en Floride.

L’avocat a indiqué aussi qu’il comptait adresser une requête sur le chef d’accusation d’inceste qui pourrait être contesté vis-à-vis une plaignante. Il pourrait ainsi demander un test de paternité.

Me Robichaud a jusqu’au 30 avril pour acheminer sa requête.

Le juge Pronovost, en s’adressant au procureur de la poursuite, Me Michel Verville, lui a demandé de formuler ses commentaires sur la requête qu’entend formuler Me Robichaud.

La cause a été reportée au prochain terme des assises criminelles de la Cour supérieure au 12 septembre, 16 h, au palais de justice de Victoriaville.

Le dossier devrait avoir cheminé d’ici là, de sorte que les parties pourraient être en mesure de convenir de dates pour la tenue du procès.

Cette affaire, rappelons-le, a été mise au jour au début de mai 2016. Une sommation à comparaître pour le 8 août de la même année avait été signifiée à Paul-Émile Therrien, 78 ans, et Aline Michaud, 59 ans.

Ils font face à des accusations d’agression sexuelle, de contacts et d’incitation à des contacts sexuels, d’avoir aussi posé ces gestes en situation de confiance ou d’autorité, de grossière indécence et de menaces de causer la mort ou des lésions corporelles.

Paul-Émile Therrien, de plus, fait face à deux chefs d’accusation d’inceste.

En mai 2017, le couple avait subi son enquête préliminaire, dont le renvoi à procès n’était pas contesté. Huit témoins avaient alors été entendus, dont les plaignantes.