Les électromécaniciens? On se les arrache!

Pourquoi avoir organisé ce premier rendez-vous entre des entreprises centricoises et des étudiants du CIFIT? La raison en est toute simple. Parce que les premières ont besoin des seconds. «Dans le domaine de l’électromécanique, les offres d’emploi dépassent largement – le double – du nombre de nos finissants», soutient Stéphane Girard, enseignant en électromécanique au Centre intégré de formation et d’innovation technologique (CIFIT).

Responsable du département d’électromécanique, M. Girard explique que c’est justement à la demande des employeurs du Centre-du-Québec que s’est organisée cette Semaine des entreprises.

À l’heure du midi et pendant trois jours, 30 entreprises – et trois firmes de placement – ont installé leur table dans l’atrium du CIFIT où les étudiants, actuels et anciens, pouvaient prendre la mesure des besoins. Chaque jour, les étudiants pouvaient s’informer sur la nature et les conditions de travail d’une dizaine d’entreprises différentes.

Plusieurs facteurs expliquent les besoins criants en électromécanique, explique le prof Girard. Outre la démographie qui accentue la pénurie de main-d’oeuvre, il explique que pour rester compétitives, les entreprises ont besoin de s’automatiser. Et pour ce faire, elles ont besoin de gens capables d’assembler, d’opérer et d’entretenir des systèmes automatisés.

La mécanique automobile, on connaît, dit encore l’enseignant. «Mais on ne sait pas ce qu’est l’électromécanique.»

Au CIFIT deux voies s’offrent aux jeunes – et à ceux qui veulent retourner aux études -, l’électromécanique et la mécanique industrielle. Plus encore, il est possible pour un jeune ayant terminé sa cinquième secondaire d’obtenir les deux diplômes. Avec le double DEP – 2250 heures de cours – le finissant aura acquis 35 compétences, en soudure, électricité, mécanique hydraulique et pneumatique pour ne nommer que celles-là, précise Stéphane Girard.

Trois cohortes de 22 élèves entreprennent leur formation au cours d’une année, en août, en novembre et en mars. La clientèle est majoritairement masculine, bien que les filles commencent à s’y inscrire, une ou deux par groupe, observe l’enseignant.

Parce que, poursuit-il, le métier est peu connu, que les perceptions de la «shop» qu’entretiennent les jeunes ont besoin d’être éclairées et dépoussiérées, que les salaires sont plus avantageux que ceux offerts dans les établissements de restauration rapide, des actions de promotion du métier seront bientôt lancées.

M. Girard se réjouit de cette récente annonce de Desjardins qui versera 1000 $ à chacun des jeunes de quatrième et de cinquième secondaire qui s’engageront pour l’été dans son programme «Mon premier emploi manufacturier». Ces jeunes – une trentaine – pourraient ainsi apprivoiser le métier et, le découvrant, avoir envie de s’y former.

Des stages, des emplois pour aujourd’hui… et demain

Chacune des entreprises présentes au CIFIT avaient une raison de s’y trouver.

Chez Canlac à Victoriaville (propriété de la multinationale Abbott), par exemple, on a besoin, et vite, de combler six postes en électromécanique. L’entreprise en compte quatre actuellement. Située derrière Parmalat, de laquelle elle transforme les sous-produits en lactulose à des fins pharmaceutiques, Canlac est actuellement en expansion.

L’entreprise victoriavilloise GRYB a également tenu à participer à l’activité du CIFIT surtout pour rappeler qu’elle s’offre comme lieu de stage et pour engranger des curriculums vitae.

Participant à toutes les activités de ce genre, l’entreprise Fruit d’Or s’y trouvait aussi pour s’assurer d’un placement à long terme. Elle était aussi présente à Mission Emploi où, parmi les 65 curriculums qu’elle a reçus, elle a recruté un nouvel employé.

 

Les entreprises présentes

  • Le 5 décembre : Planchers de bois franc Wickham; Beaudry; Cascades; Saputo; Soprema; WestRock; Les Aliments Trans Gras; Sural; Lemoltech et la firme Progesco.
  • Le 6 décembre : Carbotech; DCS Innovations; Dominion & Grimm; Parmalat; Boulanger; H20 Innovation; Machinage Piché; Protomach; Olymel; Gaudreau et la firme Brio.
  • Le 7 décembre : FEMPRO; Machinex; Marmen; Soteck; AS Bond; Extrucan; Doucet Machineries; GRYB; Robovic; Fruit d’Or; Abbott et la firme Randstad.