Vivre grâce et pour la danse

Érika Morin danse depuis qu’elle a 4 ans. Elle a fait ses études en danse contemporaine et enseigne aujourd’hui cet art, le partageant avec ses élèves. En plus, elle est interprète et crée également ses projets. Son parcours est inspirant et rempli de détermination.

Elle était à l’école de danse L’Entrechoc de Victoriaville lors de l’entrevue. Elle terminait une classe destinée aux élèves du programme danse-études. Érika est originaire de Victoriaville et après avoir habité 18 ans à Montréal, elle a choisi d’y revenir et de rayonner à partir d’ici pour sa carrière en danse.

Aujourd’hui, à 40 ans, sa vie est toujours bien remplie par cet art qui coule dans ses veines, comme elle le dit si bien. Outre son enseignement, qui l’occupe presque à temps plein, elle vient de terminer une série de spectacles avec la troupe Le fils d’Adrien Danse (Les dix commandements) en tant qu’interprète et travaille également depuis quelque temps avec le musicien Danys Levasseur avec qui elle mélange la musique et le mouvement. 

On a d’ailleurs déjà pu voir le duo lors du dernier GalArt, dans un numéro qui incluait également un violoncelle. Une prestation émouvante où la danseuse n’hésitait pas à soulever le musicien dans les airs, dans une belle complicité.

Le duo Morin-Levasseur a déjà eu l’occasion de réaliser une résidence d’artiste du côté du Carré 150 au début de l’année (qui a permis d’explorer avec un autre instrument de musique, la guitare électrique en l’occurrence) et prévoit en faire une autre en juillet afin de travailler à l’élaboration de ce qui pourrait bien devenir une partie d’un spectacle. Celui-ci serait complété par une prestation solo d’Érika qui est d’ailleurs à la recherche de bourses pour l’embauche d’un chorégraphe. Autant de projets qui viennent nourrir sa passion pour la danse.

Une certitude

Érika Morin a toujours été convaincue qu’elle serait danseuse. Elle n’a jamais hésité à suivre sa passion. « C’est en dedans de moi depuis tellement longtemps », confie-t-elle. Si lorsqu’elle était jeune elle souhaitait être ballerine, c’est vers la danse contemporaine qu’elle s’est tournée, ayant été découragée de poursuivre en ballet (on lui disait qu’elle n’avait pas le corps pour cette discipline). Une décision qu’elle ne regrette pas et qui n’a pas du tout altéré son amour de la danse. 

Il lui a bien sûr fallu beaucoup de détermination, de volonté et de persévérance, mais pour elle cela vaut le coût. « J’y crois et j’ai autour de moi des personnes-ressources qui me poussent », apprécie-t-elle. 

Du haut de ses 40 ans, Érika est en pleine forme, en possession de ses moyens. Sa maturité lui a apporté une connaissance de son corps qu’elle utilise selon ses forces. Elle connaît bien ses atouts et ses limites, alors que les jeunes iront davantage dans tous les sens au risque de se blesser.

Et lorsqu’on lui demande pourquoi elle danse, encore et toujours, Érika ne manque pas de dire, tout simplement, que c’est viscéral pour elle. « C’est ma façon de m’exprimer, de vivre des sensations. J’aime la technique et accomplir des choses avec mon corps », termine-t-elle.