Une «Majorité invisible» à découvrir à l’Atoll

L’artiste Shabnam Zeraati a mis en place, à l’Atoll de Victoriaville, dessins et installation pour son exposition intitulée «Majorité invisible» qui se déroule jusqu’au 2 décembre.

Son travail se base sur un questionnement concernant la situation des immigrants qui peut se comparer assez aisément, selon elle, à celle des autochtones. «Je ne cherchais pas de réponse, mais j’ai «focussé» sur la situation des immigrés dans la Méditerranée», a-t-elle expliqué alors qu’elle installait récemment ses œuvres en vue de l’exposition qui débute le 2 novembre.

Dans la première salle, Shabnam propose des dessins. Sur ceux-ci, des personnages en noir et blanc qui crient. Mais on ne sait pas si quelqu’un les entend. «Comme dans un cauchemar, on veut crier, mais on en est incapable», compare l’artiste. Mais on sent également, dans leurs yeux, une certaine résilience. Avec ces œuvres, l’artiste souhaite susciter l’inconfort et le questionnement.

Les visiteurs qui passeront dans la deuxième salle pourront apprécier son installation. Il s’agit d’environ 2000 bateaux blancs en origami déposés par terre. «Le papier, ça représente les enfants qui utilisent ce médium pour bricoler. C’est aussi une représentation de la fragilité», souligne-t-elle. C’est sa façon de faire une critique de la société actuelle.

Dans sa pratique, l’artiste privilégie les sujets sociaux pour «parler de ceux qui n’ont pas de voix». Il y a toujours des dessins, accompagnés d’une installation. Et ses installations comportent souvent plusieurs éléments.

Il sera possible de rencontrer et discuter avec l’artiste le mardi 7 novembre à 18 h. Elle parlera de sa démarche artistique, de son travail et de son inspiration.

L’artiste a déjà exposé en Iran, en Allemagne et à plusieurs autres endroits dans le monde. Elle habite désormais à Montréal et en est à une première visite du côté de Victoriaville.