Une exposition pour entrer dans l’univers de S.M.Art

Depuis quelques jours, la Brûlerie Reno de Victoriaville expose les œuvres réalisées dans le cadre de la série d’ateliers S.M.Art (Santé Mentale et Art).

Organisés par l’artiste Sophie Chabot, les 18 ateliers ont permis à une dizaine de participants vivant avec une problématique de santé de s’exprimer artistiquement. D’ailleurs, Sophie a profité de la Semaine de sensibilisation à la santé mentale pour faire le lancement de cette exposition (et vente) qui se déroule jusqu’au 30 novembre. À ce moment, plusieurs participants, dont Manon et Alex, n’ont pas hésité à vanter les mérites de ces ateliers qui ont beaucoup fait pour eux.

Pour Alex, l’art lui a permis de se délivrer de sa douleur intérieure en l’exprimant ouvertement. «Ça m’a aussi aidé à sortir de l’isolement et j’ai découvert un moyen d’exprimer comment je me sens et d’évoluer dans mon cheminement», apprécie-t-il.

Plusieurs sont déjà venus découvrir l’exposition

Les ateliers, organisés à l’Atoll et où les participants ont eu l’occasion de rencontrer différents artistes qui ont fait découvrir de multiples médiums, ont permis de socialiser avec d’autres personnes qui ne jugent pas.

Pour Manon, tout le cheminement lui aura permis de sortir de sa zone de confort. «Je me suis amusée avec ma folie pour mieux l’apprivoiser et découvert un grand respect dans le groupe. C’était bon pour l’âme», indique celle qui a pu mettre de l’avant sa technique artistique qui utilise le mouchoir de papier.

«Il faut diminuer les préjugés envers les problématiques de santé mentale», a indiqué Sophie. L’initiative S.M.Art est d’ailleurs appuyée par les services spécialisés en santé mentale du CIUSSS Mauricie-Centre-du-Québec. Le chef de ce service, Yoan Larouche, considère que le projet est bénéfique pour le rétablissement des usagers. «Au sens large, le rétablissement se veut une démarche permettant à la personne atteinte d’un trouble de santé mentale de vivre une vie satisfaisante et où l’espoir existe malgré les limites imposées par la maladie. Cela s’inscrit dans l’optique de permettre une réintégration efficace et qui perdure dans le temps.»

Et pour Sophie Chabot, il s’agit d’une deuxième série d’ateliers offerts à ces personnes qui en ont tant besoin. «Ils ont appris plein de techniques (et moi aussi), 2D et 3D, l’acrylique, le collage, l’argile et d’autres. J’avais invité des artistes qui sont venus partager leur univers», apprécie-t-elle.

L’exposition propose une multitude d’œuvres (individuelles et collectives) qui sont à vendre. D’ailleurs, les profits obtenus avec les œuvres vendues iront à la Fondation À Notre Santé de l’Hôtel-Dieu d’Arthabaska.