Un territoire à s’approprier à l’Atoll

Jusqu’au 22 juin, Frédérique Beaupré-Decoste présente son exposition intitulée «Territoires : entre nous» dans les deux salles de l’Atoll de Victoriaville.

Il s’agit pour elle d’une première exposition solo et elle propose de nombreux médiums différents pour expliquer son propos. Photo, vidéo, dessin, textile ou céramique, l’artiste n’hésite pas à utiliser différentes techniques et matières pour que tous puissent bien la comprendre. «J’ai toujours travaillé dans la multidisciplinarité et au cours des trois dernières années j’ai exploré la céramique en façonnage. Dans cette exposition, il y a beaucoup d’œuvres qui ont été créées dans la dernière année qui parlent d’habiter un endroit et d’habitat aussi. Ces questions sont venues à moi à la suite d’un grand cheminement par rapport à mes deux grands-mères. Une qui vient de Québec et qui a toujours habité là et l’autre qui a beaucoup voyagé», a-t-elle expliqué.

Des oeuvres qui allient différentes matières.

Ayant aussi habité plusieurs villes, avec son père alors qu’elle était plus jeune, le questionnement en ce qui concerne la façon d’habiter un endroit revient souvent. Il s’agit d’une œuvre très personnelle puisque toute l’exposition est de l’autoreprésentation, comme elle l’avoue. On peut y voir des images prises notamment aux Îles-de-la-Madeleine, un lieu chargé de sens pour sa famille et elle. Des photographies, représentant Montréal, montrent également d’autres habitats, plus généraux (des édifices ou des lieux publics) et spécifiques (des bouts d’intérieurs de maisons ou d’appartements) et comment habiter les lieux, émotionnellement parlant. Du global au précis…

Côté textile, elle a inclus dans l’exposition plusieurs ensembles de draps et des couvertures. Un autre moyen de faire de l’événement, quelque chose d’encore plus intime. Puis, deux grandes photographies, une floue l’autre claire, s’installent dans l’environnement. Parce qu’habiter un endroit n’est pas toujours facile et c’est ce qu’elle veut représenter. «J’aime quand l’art est beau et que les gens soient attirés, indique-t-elle. Pour moi, l’esthétique artistique est importante alors que pour certains, habiter n’est pas nécessairement esthétique.»

Il s’agit donc d’une exposition qui propose de nombreuses œuvres, mais qui ne fait pas trop chargé. Derrière tout ce travail se cache une longue réflexion sur des questionnements en rapport avec les individus, les femmes particulièrement.