Un quatrième tome de « Montées de lait » pour Nicole Gauthier

Environ deux ans après le troisième tome, voilà que l’auteure victoriavilloise Nicole Gauthier revient à la charge avec ses « Montées de lait ».

Dans ces sympathiques et mignons petits livres (la page couverture est particulièrement amusante et jolie), Nicole présente de petites histoires, inspirées des aléas de la vie, de même que certains questionnements et situations bizarres vécues par elle-même. « Je ne pensais pas en écrire un quatrième », confie-t-elle d’entrée de jeu. Mais, dès qui lui arrive quelque chose qui l’exaspère ou une aventure quelconque, elle ne manque pas de noter le tout dans un fichier de son ordinateur. En le consultant, récemment, elle a bien vu qu’il y avait suffisamment de matériel pour en faire un nouveau livre, encore publié aux éditions de l’Apothéose. D’ailleurs, avec ses 445 pages, c’est le plus volumineux des quatre publié jusqu’à maintenant.

Surprenantes, légères et audacieuses, les histoires ne manquent pas de divertir le lecteur. Certains se reconnaîtront même dans certaines situations. « Je me laisse davantage aller, je me censure moins », reconnaît-elle. Mais avec ses « Montées de lait », elle veut toujours rester dans des sujets légers. « Le lectorat connaît et aime déjà mon style d’écriture et c’est grâce à lui que j’existe comme auteure », apprécie-t-elle.

Même si le concept est le même depuis le premier tome, Nicole considère qu’il y a une certaine évolution dans ses propos. « Au départ, j’étais davantage dans le « madamisme », alors que je me considère maintenant dans le « paparmanimse », compare-t-elle. Bien entendu, elle a évolué et se prend même au jeu, en relisant certaines des histoires des trois premiers tomes, qu’elle se retrouve parfois à poser des gestes qu’elle déplorait auparavant. « Comme les sacoches-sac à dos. J’en possède une maintenant », dit-elle sans grande fierté, mais toujours avec humour. Ainsi, parfois, elle reviendra sur des récits passés afin de prouver son point, mais toujours avec autodérision.

L’écriture des « Montées de lait » lui permet d’évacuer la pression entre d’autres projets d’écriture qu’on pourrait considérer comme plus lourds (comme les romans Perversion, par exemple) « Et pour ceux qui ne me connaissent pas, ça leur permet d’apprivoiser mon style d’écriture », espère-t-elle. Les lecteurs semblent bien apprécier la légèreté des propos qui leur font du bien, tout simplement. « Je parle de choses du quotidien qui peuvent arriver à tout le monde », estime-t-elle.

Nicole a présenté publiquement le 4e tome, récemment, au Salon Clandestin de Terrebonne. « Il n’était pas dans le thème de l’événement, mais il a été bien accueilli », apprécie-t-elle. À Victoriaville, il est distribué dans les librairies (et disponible en format numérique), mais on pourra également en obtenir une copie lors d’une séance de dédicaces qu’elle organise vendredi (10 mai) de 18 h à 20 h 30 au café Méridien (en haut du Buropro Citation).

Autres projets

Outre ce petit livre, Nicole a toujours plein de projets d’écriture à réaliser. Avec 12 publications à son actif, elle écrit depuis 2010 et ne semble pas s’en lasser. Pour chaque vente de livre qu’elle réalise, elle se fait un devoir de mettre l’argent de côté qu’elle utilise ensuite pour financer autant les activités littéraires que les publications. « Je fais ça depuis quelques années. Avant, je devais emprunter pour sortir un livre », se souvient-elle. 

Parmi ses projets, il y a un recueil de nouvelles qu’elle est à concocter avec son fils de 15 ans, Anthony Boutin. C’est pour elle un réel bonheur que d’avoir en commun avec lui cette passion des mots. « Il y a de la relève », apprécie-t-elle. Elle prépare aussi un « spin up » de Perversion qui mettra en lumière le personnage de Marion, qui travaille pour une compagnie de transport et qui fait également du transport de dépouilles. Nicole voulait raconter plus avant son histoire, abordée trop succinctement dans le dernier Perversion. « J’ai presque 300 pages jusqu’à maintenant », fait-elle savoir. Elle envisage donc une sortie pour 2025, mais ne se met aucune pression. « Mon principal défi dans l’écriture, c’est de choisir sur quel projet je vais travailler », termine-t-elle.