Un projet s’initie entre le Parminou et la Belgique

La Belge Lucie Desaubies est venue en stage trois semaines au théâtre Parminou de Victoriaville. De cette visite est née l’idée d’un projet commun entre le Parminou et la Belgique avec comme trame de fond les murs.

Plus de 25 ans après la chute du mur de Berlin, ces constructions existent encore dans de nombreux pays pour séparer des communautés, des groupes. Un sujet délicat, certes, mais qui touche tout le monde et qui, loin de disparaître, connaît presque un regain de popularité (si on peut s’exprimer ainsi).

C’est le sujet choisi par Lucie Desaubies et trois de ses collègues dans le cadre d’un travail de maîtrise universitaire. Le tout a donné un documentaire de 26 minutes dont le sujet est Belfast (en Irlande) et la centaine de murs qui séparent la ville en deux (catholiques d’un côté, protestants de l’autre).

Le Parminou a profité de la présence de Lucie pour offrir à la population de Victoriaville, un visionnement de ce documentaire. Une quarantaine de personnes a assisté à la projection (dont des dirigeants de la Commission scolaire des Bois-Francs) qui aborde le point de vue des adolescents face à ces murs qu’ils côtoient depuis leur naissance.

Un sujet passionnant

La stagiaire du Parminou a semé une graine avec ce sujet intéressant et le Parminou songe maintenant à en faire un projet théâtral international. «Nous avons déjà collaboré avec la Belgique et nous nous entendons bien», a indiqué le codirecteur du Parminou, François Roux.

Lucie a aussi eu l’occasion de travailler à revoir le site Internet du Parminou pendant son stage et échanger avec Louise Marquis qui s’occupe des communications. Mais ce projet qui pourrait naître entre le Parminou et le Théâtre de la communauté de Belgique a été le sujet de plusieurs discussions lors de son séjour. «Les deux théâtres ont des similitudes. Ils sont de la même grosseur et vivent les mêmes difficultés», note encore François Roux. Et la thématique ou la notion des murs (autant les physiques que les mentaux) l’emballe littéralement. «Notre travail est de sensibiliser, faire de l’éducation populaire, du soutien social. Il faut travailler dans le temps présent, mais aussi voir venir les choses», ajoute-t-il.

Le projet pourrait prendre différentes formes dont des ateliers avec des jeunes. Un échange entre les groupes du Québec et de la Belgique pourrait aussi être envisagé tout comme une participation au Festival international de théâtre action qui est organisé en Europe en 2018.

«Je suis venue ici voir le processus de création (lecture de texte, débuts de projet, lien avec les partenaires). Ça m’a nourrie. Je suis contente d’avoir pu participer malgré que les gens étaient très occupés», a-t-elle apprécié.

Il s’agissait de sa première visite au Québec, mais certainement pas de sa dernière. Elle retourne en Belgique et fera rapport, au Théâtre de la communauté, de ce qu’elle a découvert au Parminou et de ce projet pour lequel elle espère une suite concrète.