Un prix du Gouverneur général pour une Victoriavilloise

Anne-Marie Olivier, comédienne et auteure originaire de Victoriaville (Arthabaska, elle insiste parce qu’elle y est encore très attachée), a remporté il y a quelques jours le prix littéraire du Gouverneur général, catégorie «théâtre», pour son livre intitulé «Venir au monde».

Une belle occasion de prendre des nouvelles de cette artiste qui a grandi dans la région et qui ne manque pas, encore aujourd’hui, de la faire rayonner. D’entrée de jeu, elle a expliqué qu’elle avait appris, avec un certain choc, qu’elle remportait le prestigieux prix du Gouverneur général. «Je suis très reconnaissante. Je ne pensais pas avoir un jour accès à ce genre de prix.»

Ce texte est le deuxième d’une trilogie. Le premier s’intitulait «Faire l’amour» et était issu, tout comme le second (et gagnant du prix), d’une cueillette d’histoires vraies. «Venir au monde, c’est la suite. Je voulais parler du fil rouge qui nous lie tous, qu’on pense à notre mère et à sa mère et ainsi de suite. J’ai donc fait une immense cueillette d’histoires vraies autour de la naissance. Ce prix-là, je le partage avec plein de monde, avec les gens qui m’ont si gentiment offert leur histoire…», ajoute-t-elle. Publié chez Atelier 10, le livre est distribué par Flammarion/Socadis. Il raconte ce qui demeure un choc brutal, un moment imprévisible et permet de revivre une, puis plusieurs naissances. «Un spectacle qui donne envie de vivre plus fort, plus consciemment, avec davantage de fougue et de courage. Un appel d’air qui célèbre la vie, toutes les vies», annonce le synopsis.

Le comité d’évaluation des prix du Gouverneur général a dit de «Venir au monde» qu’il s’articulait «autour d’une fusion mythique entre le fantastique et le quotidien dans une structure redoutablement efficace. Un portrait de société sensible et intelligent. Sa langue aux accents poétiques ancrée dans le territoire crée une ode au courage des femmes qui nous remue et nous interpelle».

Pour son auteur, l’écriture la garde en vie comme créatrice. Tout comme d’être sur scène ou encore d’assurer la codirection générale et la direction artistique du Théâtre du Trident de Québec. En plus, elle est directrice artistique de la compagnie «Bienvenue aux dames».

Malgré tout cela, elle garde du temps pour écrire, mais également pour revenir chez elle, dans la région. «J’adore ça. Je viens de là et c’est super important pour moi. Mais dans ma tête, même si c’est Victo, c’est aussi Arthabaska.  Je viens de Victo et d’Arthabaska. Ça ne sort pas de ma vie. Mes racines c’est ça, c’est tout», insiste-t-elle encore. D’ailleurs, elle était très heureuse d’avoir la chance de donner de ces nouvelles aux gens de la région. «C’est important pour moi. J’aimerais ça revenir dans le coin, mais là je cours partout. C’est tellement beau d’où je viens. Et les gens ont un cœur grand comme le monde. Je suis une fille de ça», ajoute-t-elle avec fierté.

La suite

Pour Anne-Marie, ce prix du Gouverneur général représente une merveilleuse tape dans le dos dont elle va se servir pour écrire le troisième texte qui porte pour l’instant le titre «La fin». Elle travaille également un autre projet dont le sujet est l’aphasie en plus de faire la mise en scène d’un texte d’un jeune auteur et de jouer dans une autre création.

Une vie bien remplie donc pour la Victoriavilloise d’origine qui habite Québec depuis plusieurs années.