Un premier solo pour Mélissa Lacasse et le HangArt

L’artiste-peintre victoriavilloise Mélissa Lacasse propose sa première exposition solo au HangArt, du 14 au 21 octobre. Pour la nouvelle galerie d’art, il s’agit également de la présentation d’un premier solo.

Rencontrée chez elle, quelques jours avant le grand événement, Mélissa était bien fébrile à l’idée de présenter officiellement son travail en solo pour une toute première fois. En effet, même si elle peint depuis de nombreuses années, ses toiles trouvent toujours preneur rapidement. Impossible pour elle alors d’en avoir suffisamment pour les exposer au public. « Je vends sur Internet », explique-t-elle.

Certains ont peut-être déjà vu son travail sans le savoir puisqu’elle a longtemps, dans les commerces et les maisons de la région, réalisé des murales.

Après avoir suivi des cours de design intérieur, il y a une dizaine d’années, ce qui lui a permis de développer des connaissances dans le dessin assisté sur ordinateur, Mélissa a travaillé à titre de cuisiniste avant qu’un accident de voiture lui fasse abandonner ce métier. Elle s’est alors naturellement tournée vers la peinture à laquelle elle a ajouté ses connaissances informatiques.

Ainsi, pour ses œuvres, elle les imagine tout d’abord sur son écran d’ordi, grâce au dessin assisté. Ensuite, elle reproduit sa création sur la toile grand format avec de la peinture à l’huile (qui lui permet des fondus intéressants). Le résultat est saisissant. Les détails sont nombreux et à chaque regard on découvre quelque chose de nouveau.

Mélissa, qui signe ses toiles de son simple nom de famille, Lacasse, a voulu ajouter une touche personnelle, sa marque, à son travail. C’est ainsi que dans ses toiles, on retrouve toujours une touche graphique qui vient s’intégrer discrètement, mais de façon bien visible à ses portraits. L’œuvre, d’abord très réaliste, devient alors figurative avec cette touche technique.

Elle a baptisé ce style, qui lui est propre, du nom de « fusionnel ». D’ailleurs, son exposition porte le même titre. Outre les toiles, l’artiste a voulu montrer que l’art pouvait se retrouver partout. C’est ainsi qu’elle présente, lors de son exposition, des mannequins qui portent ses œuvres. Installée sur un socle pivotant, l’œuvre devient alors presque vivante.

Sa présence à la nouvelle galerie d’art lui permettra de se faire connaître des gens du coin. Même si son style n’est pas du « street art », comme la plupart des artistes du HangArt de Victoriaville, elle saura y donner une touche particulière avec son travail.

Ce sont 14 œuvres, en tout, qu’elle présentera pour cette exposition. Les visiteurs remarqueront que les titres se retrouvent sur le cadre tout autour et qu’elle ose des coins noirs (sur certaines œuvres), où trône sa signature.

Avec ces touches personnalisées, il n’est pas difficile de donner une identité précise à l’artiste qui souhaite être vue de plus en plus dans la région, mais aussi lors de symposiums à travers la province.