Un orgue à tuyaux s’installe à Inverness

L’église de Saint-Athanase vibre désormais au rythme d’un orgue à tuyaux. Présenté pour la toute première fois dimanche matin au terme d’une messe, cet instrument fabriqué à la fin des années 1950 représente le parfait accompagnateur liturgique.

Ce don lui a été fait par la paroisse Notre-Dame des Érables. Dans les derniers jours, l’organiste autodidacte Yves Lévesque l’a démonté à Val-Alain en l’espace d’une journée. Les différentes pièces ont ensuite été amenées à Inverness où il les a réassemblées.

Entre temps, certaines modifications ont été apportées, notamment en raison de l’usure. Par exemple, la soufflerie a été remplacée. Celle auparavant utilisée émettait un bruit important, affirme M. Lévesque. L’instrument a  également subi quelques réparations mineures.

Au total, il estime avoir mis plus de 50 heures dans la réalisation de ce projet. Il croit que le moment était bien choisi pour procéder à cette transition d’orgues à Inverness. Celui de type électrique en place jusqu’à la semaine dernière n’était plus aussi performant qu’autrefois.

«Il était à la fin de sa vie utile. Il y a des choses qui ne fonctionnaient plus dessus. Comme toute machine électronique des années 1950 qui fonctionne avec des lampes, quand elle est soumise à des écarts d’hydrométrie, ça commence à gricher.»

Les principales différences entre les deux instruments touchent la qualité du son. Dans le premier cas, ils sont produits avec des électrons. Dans l’autre, il s’agit de sons véritables, avec du vent.

«On a différents jeux sur un orgue électronique, mais il n’y a pas grand-chose qui les différencie. Au moins, avec un orgue à tuyaux, on a des sons véritables», précise l’organiste autodidacte.

Connaissances limitées

Par ailleurs, dans plusieurs municipalités du Québec situées à l’extérieur des grands centres, l’état de nombreux orgues à tuyaux se détériore, fait-il remarquer. Selon lui, cette réalité s’explique par les connaissances parfois limitées des gens qui en font l’utilisation.

«En région, les gens n’utilisent pas nécessairement tous les effectifs de l’orgue, donc tranquillement ça se dégrade. À un moment donné, les réparations à faire sont tellement onéreuses qu’ils ne peuvent pas se les permettre.»

Dans cette situation, il est possible de s’adresser au Conseil du patrimoine religieux du Québec. L’organisation à but non lucratif analyse les demandes qu’il reçoit. À terme, il peut accorder une aide financière d’une valeur de 70% du coût total de la restauration.