Un avant-goût de Lili St-Cyr

Le propriétaire de la Salle Kingsey de Kingsey Falls (ancien Théâtre des Grands Chênes), Stéphane Dubois, a proposé mercredi (31 mai) un avant-goût de Lili St-Cyr, la pièce estivale qui y sera présentée dès le 30 juin, et ce, pour une trentaine de représentations.

La majorité des six comédiens qui y tiendront des rôles étaient aussi sur place, tout comme l’auteure de ce théâtre musical, Mélissa Cardona. Ça a été l’occasion de présenter une mise en contexte de cette pièce qui sera lancée en première à Kingsey Falls, de même que deux numéros à peine sortis de répétition.

Mélissa Cardona (qui est à l’origine du théâtre musical Amsterdam présenté aussi à Kingsey Falls en 2018) a expliqué qu’elle était très heureuse de revenir dans la région avec ce projet. L’auteure a également mentionné que sa production s’inspirait de faits réels de la vie de cette femme qui, dans les années 40 à Montréal, a été la première effeuilleuse à se dénuder complètement. « Mais c’était également une femme avant-gardiste, assumée, une femme d’affaires aussi », soutient Mme Cardona. 

Elle a ainsi voulu faire revivre ces années fastes où Montréal était une véritable « Las Vegas », où le jeu, l’alcool et les femmes étaient en vedette dans le « Red light ». 

Si pour « Amsterdam », l’idée de base était de faire connaître et apprécier la musique de Jacques Brel, cette fois l’auteure veut axer sur ce personnage, « la première à porter des pantalons et à se dénuder », comme le dit Mélissa. Une femme remplie de paradoxes qui allait d’un opposé à l’autre. « C’est encore le cas aujourd’hui. Il y a tellement de gens qui se montrent physiquement et des discours par rapport à cela », exprime-t-elle. Une histoire qui est donc encore actuelle. « J’ai lu un article où on disait que Lili St-Cyr était la première Kim Kardashian », ajoute-t-elle.

Parlant de théâtre musical, il ne faut pas craindre le genre, de plus en plus à la page. Mélissa indique qu’une quinzaine de chansons originales (paroles et musiques) sont intégrées et sont primordiales afin de bien comprendre l’histoire. « Si j’enlève les chansons, l’histoire ne se tient plus. Et le sujet est relié à la musique », souligne-t-elle pour en justifier la présence.

Et à ceux qui craignent le sujet de l’effeuillage, il faut savoir qu’il s’agit d’une œuvre grand public où personne ne se dénude bien entendu. « Il y a toujours quelque chose de proposé, de masqué, mais oui on parle d’effeuillage, mais avec classe et bon goût », insiste-t-elle.

Distribution

On pourra ainsi voir sur scène Marie-Pier Labrecque dans le rôle de Lili, Kathleen Fortin dans celui de Jessie (première femme élue à la Ville de Montréal), Lunou Zucchini qui incarne Sophie une artiste en devenir, son fiancé Thomas (Maxime Dénommée (gérant de la salle du Théâtre Gayety), Roger La Rue et Stéphane Brulotte.

Pour aller avec l’époque et le sujet, Mélissa annonce des costumes flamboyants qui seront appréciés. Et pour plaire à tous, il faut savoir qu’il y a plusieurs références au hockey, qui était également très populaire à ce moment de l’histoire. « Il y a une scène au Forum, un moment où Lili rencontre l’entraîneur du Canadien, un sujet rassembleur », termine-t-elle.

Les dates sont nombreuses afin de pouvoir assister à cette nouvelle production. Ce sera aussi l’occasion de venir voir toutes les rénovations apportées autant à l’intérieur qu’à l’extérieur du bâtiment connu de tous dans la région.