« Symboliques patrimoniales » : pour rendre la mort plus vivante

Jusqu’à la fin du mois d’avril, Nancy Shaink présente une exposition de photographies numériques à la Brûlerie Reno de Victoriaville.

Intitulé « Symboliques patrimoniales », l’événement permet d’apprécier 17 photographies, triées sur le volet, qui mettent en valeur l’art funéraire dans lequel elle se spécialise depuis quelques années. Celle qui a été nommée artiste de l’année pour les six publications de « Prier la parole » propose donc une toute nouvelle série. Elle passe du noir et blanc et du sépia pour se lancer dans les couleurs plus vivantes et imposantes, grâce à des modifications numériques. « Je travaille les photos rapidement, en 15 minutes environ », fait-elle savoir.

Plusieurs mettent l’accent particulièrement sur un élément de pierre tombale qui l’inspire lors de ses randonnées et découvertes de cimetières de la région et de l’extérieur. Un patrimoine important pour elle. Nancy est aussi très heureuse de présenter cette exposition, elle qui a récemment souffert d’un décollement de la rétine et qui craignait de ne plus pouvoir faire de photographie. « C’est bon pour ma santé mentale », apprécie-t-elle. Nancy aime aussi la latitude que lui offre la photographie numérique et voudrait bien organiser une grande exposition avec une soixantaine de photos qui constituent actuellement la série dont on peut voir seulement une partie à la Brûlerie Reno.

Les œuvres présentées sont en vente et elle promet de remettre 10% des ventes à la Fabrique Sainte-Victoire, un des premiers partenaires dans sa carrière artistique. Outre l’exposition, elle continue d’agir à titre de guide pour des groupes de visiteurs et prépare son « ghost tour » pour une deuxième année.