Sampar signe un nouveau Guiby

Depuis quelques jours, la troisième bande dessinée de la seconde série mettant en vedette le superbébé Guiby est en librairie. Cette fois, le petit héros s’aventure dans le royaume des tentacules, comme l’indique le titre.

En entretien téléphonique, l’auteur, le Victoriavillois Sampar (Samuel Parent), a expliqué que même si le livre avait été réalisé alors qu’il vivait une période sombre l’an dernier (sa maman est décédée), il en était très satisfait. 

Il faut dire qu’il trouve toujours du plaisir à dessiner ces bestioles qui l’inspirent tant. Et grâce à une année de recul avec les événements, il a même redécouvert cette bande dessinée qui est désormais disponible pour les lecteurs. « J’avais oublié des passages », a-t-il confié.

Sampar explique que cette fois, pour l’album, il s’est inspiré du polatouche (écureuil volant) de même que du mouvement « Black lives matter », dont on a beaucoup entendu parler récemment. « C’est ce qui a inspiré Ace, entre autres. Et avec Kiki, ils ont une petite complicité à faire des vols ensemble, à explorer », indique-t-il en précisant, pour les intéressés, que les polatouches sont présents au Canada (un des deux seuls pays où on les retrouve, selon ses recherches).

Sampar a donc voulu amener des personnages inédits dans cette nouvelle aventure de Guiby, essayer des rencontres afin de varier les genres. « J’aime développer Guiby dans des horizons et univers différents », ajoute-t-il. Pieuvres et sangsues, notamment, sont en vedette dans la nouvelle histoire. Les ophieux aussi (qui ressemblent aux étoiles de mer) sont de la partie. « J’écoutais un documentaire où il en était question et m’en suis inspiré. Les miens sont zébrés pour leur donner une petite fantaisie », explique-t-il. Sampar se plaît toujours à inclure dans ses histoires quelques bibittes peu ragoutantes.

Et il poursuit aussi avec le principe entamé dans la deuxième série qui est de présenter une histoire complète par livre, plutôt qu’une suite dans plusieurs albums, comme pour la première. Une approche dans laquelle il est très à l’aise et qui lui permet d’aller dans différents sujets, sans trop de contraintes ni embûches. « Je trouve cela très stimulant et intéressant », a-t-il découvert.

Le livre est disponible depuis quelques jours, mais Sampar a indiqué qu’il ne participe toutefois pas au Salon du livre de Montréal qui a lieu actuellement. Il explique qu’il y a encore beaucoup de contraintes à l’événement et il a donc choisi de laisser sa place à quelqu’un d’autre. Il faut dire que son Guiby est déjà bien connu du lectorat qui attend toujours la nouvelle parution avec impatience.

Le quatrième

Le bédéiste est déjà à travailler sur le prochain Guiby, prévu pour 2022. Il  y remet en scène la petite fille inspirée de sa propre petite-fille et son lapin Roméo. « Le titre est déjà bien planifié, le scénario accepté. Je suis déjà dans l’encrage », annonce-t-il en ajoutant que, cette fois, il s’inspire d’un voyage fait au Lac Caché dans la région du Mont Tremblant avec sa petite-fille, justement, à qui il a raconté une histoire qui est devenue l’inspiration. « Faut croire que mon esprit finit par formuler des histoires à partir de quelques échantillons de trucs que je fais. Ça semble être un procédé qui se répète », souligne-t-il.

Un dessin animé?

Sampar a également confié que des pourparlers étaient en cours avec les Éditions Michel Quintin pour que le petit Guiby se développe en dessin animé pour la télévision et, par extension, en produits dérivés. En effet, selon l’auteur, le petit superhéros a déjà passé toutes les sélections. Lui-même a rencontré par Zoom le directeur d’une entreprise spécialisée dans le domaine avec qui il a eu un bon échange. 

Si le projet va de l’avant, Samuel se retrouvait à travailler comme consultant pour donner la vie animée à son petit Guiby. Une aventure qui lui plairait bien et lui permettrait d’aller encore plus loin, notamment en écrivant des scripts pour la télévision. Quoi qu’il advienne, Sampar veut s’assurer que son superbébé conservera son essence.

Outre cela, il a accepté une nouvelle collaboration avec la revue scientifique Quest Jr. « Elle publie aux Pays-Bas, en Belgique et aux États-Unis. Ils voulaient absolument que je dessine leur page couverture et une double page à l’intérieur. C’est une commande spéciale pour un dessin de crocodile. Ils ont peut-être vu mes dessins d’animaux dans les « Savais-tu? », a-t-il indiqué. Encore une fois, cela permettra à ses dessins d’être vus à travers le monde. 

Il a également fait la couverture (et une BD à l’intérieur), récemment, pour le magazine Les Débrouill’Arts. Des projets qui le sortent de son environnement habituel, ce qu’il apprécie de temps en temps. Sampar est ainsi dans une belle période de sa carrière, avec des projets motivants pour lui.