Robin Aubert : vivre le présent en préparant l’avenir

On entend pas mal parler de Robin Aubert ces temps-ci, lui qui vient de présenter son film «Tuktuq» il y a quelques semaines. Il fallait en profiter pour prendre des nouvelles du résident de Ham-Nord.

Robin a accepté de répondre à quelques questions, notamment sur son film tourné l’an dernier dans les environs de Ham-Nord, «Les Affamés». Il a expliqué que ce long métrage devrait sortir dans les salles à l’automne. Toutefois, aucune date n’est actuellement arrêtée. Robin est assez occupé ces jours-ci à la postproduction de ce projet cinématographique.

Plusieurs personnes ont bien hâte de voir le résultat de ce film surtout que plusieurs figurants proviennent de la région et avaient participé à un concours pour ce faire. «Cette production a réitéré le fait que j’aime tourner dans ma région avec les gens de mon coin. Chaque journée de tournage a été un pur plaisir», se rappelle-t-il. Robin partage sa vie entre la ville et la campagne (Montréal et Ham-Nord). Il est plus facile pour lui d’être en ville, mais doit garder des racines dans la région pour être heureux.

Tuktuq

On a aussi voulu revenir sur cette aventure cinématographique de Robin Aubert, parti au Nunavik pour tourner un film comme il l’avait fait en 2009 pour «À quelle heure le train pour nulle part» en Inde. Deux façons de faire semblables, mais deux endroits complètement différents.

«L’Inde, c’est le chaos tandis que le Nunavik, c’est le calme. Deux endroits à l’opposé, mais en même temps qui se ressemblent dans le sens où c’est déstabilisant», explique-t-il. Robin est d’accord pour dire qu’une fois qu’on a mis les pieds en Inde, on veut y retourner. Pour lui, la même chose s’est produite dans le Grand Nord. «Les gens sont si généreux», a-t-il découvert. Ces projets lui permettent de tout faire lui-même et d’adapter les choses comme il les sent. 

Toutefois, pas d’autres projets en ce sens pour le moment. «Tout est en gestation dans ma tête. J’ai envie de passer du temps en famille, avec mon clan, dans mes terres. Marcher dans un champ avec ma blonde ou les deux pieds dans la rivière Demers avec mon cousin.» Il veut apprendre à sa fille à pêcher, apprivoiser des chevaux avec son fils. «Être un artiste, ce n’est pas nécessairement savoir ce qui va arriver demain. C’est vivre dans le présent en préparant l’avenir», termine-t-il.