Un Rendez-vous de la relève sous le thème du jazz

C’est le jazz moderne qui sera à l’honneur lors du Rendez-vous de la Relève du Carré 150, le 25 janvier, qui mettra en vedette EP Quintet.

EP sont les initiales de celle qui a initié ce groupe musical, Élizabeth Provencher. En effet, c’est cette Victoriavilloise de 22 ans qui, il y a trois ans maintenant, a décidé de mettre en place ce quintet avec quatre amis rencontrés au Cégep Saint-Laurent. «Je voulais qu’on continue de jouer ensemble après le cégep, alors j’ai mis sur pied le groupe», a-t-elle expliqué.

Et si au départ le quintet proposait des interprétations de pièces jazz que les musiciens appréciaient particulièrement, les compositions d’Élizabeth ont rapidement pris la place. «Si bien que depuis un an, nous jouons seulement mes compositions», dit-elle fièrement.

Le groupe se produit régulièrement et dans différents lieux, dont le Café Résonnance à Montréal. On a aussi pu l’entendre à Victoriaville à la place Sainte-Victoire ou sur la montagne. Cette fois (le 25 janvier), c’est du côté du Cabaret Guy-Aubert qu’EP Quintet jouera.

Celui-ci est formé d’Élizabeth Provencher au saxophone, de Noam Guerrier-Freud (batterie), de François Archambault (contrebasse), Alexis Elina (piano) et Benjamin Cordeau (trompette). Pour cette soirée, Élizabeth a choisi du nouveau matériel. «C’est du jazz moderne que les gens vont aimer entendre. De la musique accessible, mais complexe», explique-t-elle.

Pour ses compositions, elle s’inspire de la musique du monde, notamment celle d’Haïti. «Depuis trois ans, tous les étés j’enseigne la musique en Haïti. Ça vient teinter ma musique. D’ailleurs, les titres de mes pièces sont souvent des lieux ou des gens d’Haïti comme «Cap» (une ville) ou «Dolenz» (un petit garçon rencontré)», ajoute-t-elle.

Pour Élizabeth, la composition jazz est un moyen d’expression personnel. «En jazz, on a tous le même bagage, le même vocabulaire, mais chacun raconte son histoire», apprécie-t-elle. Et avec ses amis musiciens, une belle complicité s’est formée, si bien que malgré l’improvisation prévue dans la plupart des pièces, tout le monde parvient à s’appuyer musicalement.

Élizabeth est à compléter un baccalauréat en interprétation jazz à l’université Mc Gill. Il lui reste une année à faire. Ensuite, elle fera une pause d’études d’une année ou deux, question de peaufiner et pratiquer son jeu et elle envisage la maîtrise après cela, question de pouvoir enseigner au cégep ou à l’université. La pause lui permettra également de mettre davantage d’efforts à faire connaître son quintet et à écrire de la nouvelle musique.

Elle a déjà une bonne idée de ce qu’est l’enseignement puisque c’est elle qui est professeure privée de saxophone pour les élèves de musique-études de l’École secondaire Le boisé (où elle a d’ailleurs étudié).