«Prendre la maladie en grippe» à la Maison d’école du rang Cinq-Chicots

Pour sa 31e exposition annuelle, la Maison d’école du rang Cinq-Chicots de Saint-Christophe-d’Arthabaska (dirigée par les Amis du Patrimoine) propose comme thème, en lien avec le centenaire de l’épidémie de grippe espagnole, la maladie.

On se souvient qu’en 1918, l’épidémie a pris naissance à Victoriaville lors du Congrès eucharistique. L’exposition, qui porte le titre «Prendre la maladie en grippe», vient donc jeter un regard sur les maladies contagieuses de l’époque. Certains panneaux parlent de la peste blanche (tuberculose), la variole et même la lèpre. Il est aussi question des soignants et soignantes qui sont entrés dans l’histoire régionale comme la Mère Simon ou les docteurs Modeste Poisson, Georges Côté, J.P.H. Massicotte et René Jutras. Sœur Claire Perreault et garde Gabrielle Bergeron sont aussi mentionnées pour leur travail dans le domaine de la santé.

Les établissements de soins sont également mis en valeur. Certains découvriront ou se souviendront de l’hôpital Sainte-Anne et les débuts de l’Hôtel-Dieu d’Arthabaska. Pierre Carisse, président des Amis du Patrimoine, en faisant visiter l’exposition qui débute, explique qu’ils ont trouvé plein d’histoires reliées au thème choisi, notamment l’hygiène à l’école ou l’absence d’hygiène, faudrait-il dire.

On a mis la main sur différents documents, dont le petit catéchisme de tempérance et de tuberculose dont les questions et réponses portent sur cette maladie. On a récréé une pharmacie de l’époque où on retrouve une multitude de toniques ou sirops, certains plus mystérieux que d’autres dont on doute aujourd’hui des effets bénéfiques.

Présidence d’honneur

C’est France Auger qui assume la présidence d’honneur de l’exposition. Elle  était la personne parfaite, ayant été infirmière pendant 40 ans et conseillère municipale 12 ans, responsable des dossiers culturels. Elle a visité avec intérêt l’exposition se souvenant d’avoir utilisé certains objets exposés.

«J’avais entendu certaines choses qu’on raconte ici. C’est très intéressant pour la population de voir l’évolution de la santé, qui est beaucoup rattachée avec celle de l’hygiène. C’est une exposition à voir», a-t-elle expliqué.

La Maison d’école est une des rares écoles de rang de la province qui est un centre d’interprétation de la vie dans ces écoles d’autrefois. Le Québec en aurait déjà compté plus de 5000 (selon les historiens) et il en reste une petite poignée qui, comme le dit bien la maxime des lieux, vient «monter la garde contre l’oubli». En plus de l’exposition estivale installée au sous-sol, les visiteurs peuvent voir, au rez-de-chaussée, la classe aménagée comme à l’époque ainsi que la chambre de l’institutrice.

L’école est ouverte tous les jours (sauf le lundi) dès le 25 juin et jusqu’à la fête du Travail (du mardi au vendredi de 9 h à midi et de 13 h 30 à 17 h et les samedis et dimanches de 13 h 30 à 17 h). Infos : 819 752-4729 ou 819 260-1152 ou www.ecolecinqchicots.com.