Première du Ciné-Club : le réalisateur Robert Morin sera sur place

Le lundi 11 septembre, 19 h 30, aura lieu la première de la saison du Ciné-Club. Les amoureux de cinéma de répertoire seront ravis d’apprendre que le réalisateur Robert Morin sera sur place pour l’occasion afin de présenter son tout dernier film,  «Le problème d’infiltration», qui met en vedette le très intense Christian Bégin et l’excellente Sandra Dumaresq. M. Morin sera disponible afin de répondre aux questions et discuter avec les cinéphiles, tout de suite après la projection.

Un regard critique sur la société

La journée sera longue et pénible pour le Dr Louis Richard (Christian Bégin). Au bureau, le chirurgien esthétique qui s’est dévoué aux grands brûlés est agressé par un patient qui le tient responsable de son état.

Alors qu’un procès menace son avenir professionnel, sa vie domestique n’est guère plus reluisante. Un problème d’infiltration met sa patience à dure épreuve et c’est sans compter ce souper entre amis qui ne se déroule pas comme prévu…

Tourné en six faux plans-séquences, le film s’inspire de l’esthétisme de l’expressionnisme allemand. «Le problème d’infiltration» serait peut-être ainsi le film le plus «technique» de l’oeuvre de Robert Morin, déjà reconnu pour sa constante innovation sur le plan de la forme.

En un peu plus de 25 ans, Robert Morin a signé une trentaine d’œuvres dont plusieurs ont été primées ici et à l’étranger. Sa filmographie a été couronnée par les plus hautes distinctions, dont le prix du Gouverneur général du Canada en arts visuels et en arts médiatiques et celui d’Albert-Tessier au Québec. Depuis les années soixante-dix, il n’a cessé de multiplier les projets, d’imposer non seulement son style et sa vision du monde, mais une manière de faire du cinéma et de la vidéo en artiste qui n’accepte aucun compromis.

Il a donné au cinéma québécois des films incontournables, tels que «Requiem pour un beau sans-cœurZ, ou encore, «Le Nèg’» et «Dieu bénisse l’Amérique», films qui ont influencé toute une jeune génération venue après lui. L’imagination chez ce cinéaste engagé férocement au cœur du quotidien est inséparable du regard critique qu’il porte sur la société.

Le Centre d’art offrira une entrée à ses membres

Le Centre d’art Jacques-et-Michel-Auger tiendra ce même soir, dès 18 h, son premier vernissage de la saison : SPECTRES 3, par Jérémie St-Pierre. Le vernissage étant exclusivement réservé aux membres, tous ceux ayant adhéré ou renouvelé leur adhésion avant le 11 septembre obtiendront en plus une entrée gratuite pour le film «Le problème d’infiltration».

À l’instar de Robert Morin, l’artiste peintre Jérémie St-Pierre questionne le reflet que nous renvoient les médias sur notre monde. L’artiste observe les événements violents de la société occidentale en retenant des thèmes puisés à même les représentations esthétisées dans la mythologie et dans l’imagerie populaire. Comme les artistes expressionnistes du début du XXe siècle, St-Pierre traduit l’angoisse de son époque. L’exposition est ouverte au grand public du 13 septembre au 14 octobre, selon les heures d’ouverture du centre d’art. Plus d’information au www.CentredArtAuger.com.

Douze films à l’affiche cet automne

C’est une programmation de douze films indépendants d’origines québécoise, canadienne, européenne et américaine qui attend les cinéphiles cet automne. Pour chacune de ces productions (à l’exception de la première), deux représentations sont prévues les lundis, à 13 h 30 et 19 h 30.

Vous pourrez voir, entre autres, le 25 septembre, le récent drame de Robin Aubert «Tuktuq», dont l’action se déroule au Nunavut. Voyez également, le 2 octobre, la comédie dramatique «Patients», un film de Grand Corps Malade et Mehdi Idir, qui nous livre les leçons douces-amères que retire Ben, un jeune garçon victime d’un tragique accident. À la veille de l’Halloween, le 30 octobre, le Ciné-Club présente un film de circonstance : «Une histoire de fantôme», mettant en vedette Casey Affleck. L’ensemble de la programmation est disponible dès maintenant sur le www.lecarre150.com.