Pour ses 45 ans, le Parminou offre 8 cadeaux

C’est le 18 mai 1973, à Québec, qu’est né le théâtre Parminou. L’année 2018 marque donc le 45e anniversaire de l’organisme qui a décidé de le souligner en offrant à la population huit occasions de fêter.

Installé à Victoriaville depuis 1976, le théâtre d’intervention le Parminou a choisi cette ville, à l’époque, notamment pour son emplacement au centre du Québec qui permet de rayonner à travers la province. «Nous voulions aussi un endroit où nous ne serions pas en compétition avec une autre troupe de théâtre professionnelle et où le milieu communautaire était actif», se souvient Hélène Desperrier qui fait partie des fondateurs et qui est toujours codirectrice artistique.

Elle a rappelé la petite histoire des 45 dernières années qui incluent la construction du centre de création en 1988, sa rénovation en 2014 et l’agrandissement de 2015. «Depuis ses débuts, ce sont plus de 550 pièces différentes qui ont été créées et qui ont permis de rejoindre plus de 2,5 millions de spectateurs, au Québec, au Canada, en France, en Belgique, etc.», ajoute-t-elle.

La mission initiale, celle d’offrir du théâtre populaire, accessible et qui traite de thématiques sociales, demeure et les interventions sont toujours aussi pertinentes et adaptées aux réalités des gens. On pourra en avoir un aperçu lors des activités soulignant le 45e anniversaire puisque des huit proposées (une par mois sauf pour décembre), sept sont des interventions théâtrales de différentes époques.

C’est le 30 septembre que les célébrations prennent leur départ avec la présentation, dans le cadre des Journées de la culture, de «Vieux chaudron et bottes de pluie» à 13 h 30 au Centre de création du Parminou. Il s’agit d’une pièce récemment créée pour les 3 à 6 ans, accompagnés d’adultes, qui traite de la richesse des relations intergénérationnelles. Une visite du centre et du costumier suivra.

Pour octobre, le théâtre se déplace à l’extérieur, au Boisé-des-Frères-du-Sacré-Cœur, le 6 octobre à 16 h. On pourra assister à une lecture théâtralisée de «Mon royaume pour une carotte». La pièce date de 1989, mais est encore très actuelle, traitant de l’urgence de développer une vision d’avenir sur l’agriculture. La présentation est offerte en collaboration avec le Cégep de Victoriaville, Cetab+.

Le 28 novembre, à 19 h, c’est la compagnie belge Théâtre du Campus qui offre «Rien à faire, rien à perdre» au Centre de création. Il s’agit d’une pièce sur le concept dit de «radicalisme violent».

Pause en décembre puis on revient en janvier, à une date à déterminer, mais au Centre de création, pour une lecture théâtralisée de passages du livre de Claude Raymond, «Autrement que comme une grande frayeur». L’Association des proches aidants et la Maison Marie-Pagé collaborent à cette présentation.

Février rimera avec «Bazoo bar». Une lecture permettra de remettre à la page cette pièce de 1994 qui illustre, de façon tragi-comique, la détresse entraînée par l’alcoolisme et la toxicomanie. Le Parminou s’est adjoint Action Toxicomanie pour ce cadeau.

En mars, la Journée internationale des femmes sera soulignée avec «Le vent dans les voiles». La lecture aura lieu au Centre de création et se compose d’extraits de spectacles traitant de différentes problématiques qui concernent les femmes. La Maison des femmes des Bois-Francs contribue à cette représentation. Toutes ces activités sont offertes gratuitement et on peut réserver sa place au parminou.com.

Le 2 avril, place à la 26e soirée-bénéfice qui, cette année, déménage ses pénates du Colisée Desjardins au Cabaret Guy-Aubert du Carré 150. C’est afin de se renouveler que l’organisation change de lieu, mais également pour profiter des installations du centre de diffusion culturelle. La programmation sera dévoilée plus tard.

La huitième activité consiste en une exposition itinérante. Les dates et lieux sont à préciser, mais on sait déjà qu’elle passera par la bibliothèque Charles-Édouard-Mailhot, Alcide-Fleury et l’Hôtel de Ville de Victoriaville. L’exposition sera constituée de photos, d’artéfacts, de marionnettes, de costumes, etc.

Et dans le visuel de cet anniversaire, un clin d’œil est fait aux débuts du Parminou puisque c’est le chat original qui revient en avant-plan, 45 ans plus tard…