Pour le plaisir d’écrire

Loin d’être aussi connus que les plus gros noms de la littérature au Québec, des écrivains à compte d’auteur de partout dans la province persévèrent dans leur passion malgré les embûches.

Au cours de la fin de semaine, une soixantaine d’entre eux, mais aussi des auteurs qui s’auto-publient et d’autres oeuvrant avec des maisons d’édition, se sont réunis afin de prendre à la toute première édition du Salon littéraire du Québec à se tenir à Victoriaville. L’occasion leur a permis d’échanger sur leur parcours, mais aussi de parler de leur réalité.

En n’étant pas associé à une maison d’édition, un auteur assure la distribution de ses bouquins. Il s’agit de l’un des principaux défis des gens se trouvant dans cette situation. Pour y contrer, ils doivent posséder de bonnes aptitudes entrepreneuriales et un excellent réseau de contacts, indique la présidente de la Fédération québécoise du loisir littéraire, Diane Robert.

Elle ajoute qu’un événement comme celui se déroulant au Complexe Sacré-Cœur, samedi et dimanche, vise notamment le rassemblement d’auteurs pour qu’ils échangent des conseils en lien avec leur passion. «Ce qu’ils trouvent le plus important, c’est de se rassembler pour donner une visibilité au loisir littéraire parce qu’il n’est pas beaucoup développé. Ça commence à l’être.»

Pour sa part, le président et organisateur du salon, Steven Laperrière, constate que l’une des principales forces du rendez-vous consiste à permettre aux curieux et aux curieuses de partager avec d’autres amoureux de la littérature. Ceux-ci ayant transformé un texte en livre.

«Les gens ici ont le temps de parler avec les auteurs. Parfois, le public participe même à un processus de création parce qu’une idée part et chacun s’emballe. Ça donne de beaux projets.»

Un moment pour se rassembler

Habituées de ce genre d’événements, Marie Lasnier de Saint-Jean-sur-Richelieu et Colombe Dufour de Saint-Lambert-de-Lauzon prenaient part au rendez-vous. Toutes deux ont apprécié leur expérience.

«J’aime rencontrer les autres auteurs. Je rencontre des gens que j’ai croisés au premier salon. Ça fait du bien. Je trouve ça stimulant. On alimente notre désir de continuer», raconte Mme Dufour, auteure-compositrice-interprète.

À la table voisine, Ghislain Larocque souhaitait profiter de son passage à Victoriaville pour discuter avec différentes personnes de son œuvre, L’art de s’accepter. Le résident de l’Outaouais croit que ceux et celles dont la situation s’apparente à la sienne tirent avantage à se déplacer dans la province.

Sans quoi il devient difficile de sortir du lot, les plus importants rendez-vous du genre ne leur ouvrant pas toujours leurs portes. «Ça apporte beaucoup de points à se faire découvrir. Le grand but, c’est de se faire connaître», précise celui qui travaille actuellement sur un nouveau livre.

De retour dans quelques mois

En plus des bouquins, différentes œuvres, dont celles d’artistes peintres, sont exposées au Complexe Sacré-Cœur durant cet événement. Armand Vaillancourt, entre autres, y participe.

Le Salon littéraire du Québec devrait de nouveau avoir lieu à Victoriaville dans un an ou deux. Bien que la formule reste à déterminer, M. Laperrière assure que les auteurs y seront toujours en vedette.