Plus mature, le Festival de la paix conserve son essence

VICTORIAVILLE Le Festival de la paix en a fait du chemin depuis qu’il a vu le jour il y a cinq. Toutefois, sa coordonnatrice et instigatrice, Anne Beaumier, assure qu’il a conservé la même essence et qu’il a simplement gagné en maturité et en popularité.

Dans son bilan, elle se dit comblée de constater que son slogan, «Un festival qui fait du bien», a un impact véritable sur les participants. À se promener aux différents sites, force est d’admettre que la bonne humeur était au rendez-vous.

«Dans l’ensemble, c’est extrêmement positif. Cette année, on a noté une amélioration dans notre comité. On est plus structuré. De plus, les marchands du Salon de la paix étaient tous heureux de leur présence. Ils ont réalisé de belles ventes», a-t-elle résumé.

Encore une fois cette année, une programmation chargée attendait les festivaliers. Mme Beaumier a d’ailleurs ciblé quelques moments forts qui ont marqué cette édition, dont la conférence de Fletcher Peacock, auteur du livre à succès Arroser les fleurs pas les mauvaises herbes, au mont Arthabaska jeudi dernier.

«Beaucoup de personnes sont venues me remercier d’avoir attiré une sommité comme lui, notamment des intervenants dans le milieu de l’éducation travaillant avec des adolescents. Malgré qu’il soit atteint de la maladie du Parkinson depuis sept ans, il a réussi à rendre dynamique et intéressante sa conférence», a-t-elle expliqué.

La fête s’est poursuivie le lendemain avec la soirée de danse traditionnelle animée par Ghislain Jutras. Victime de son succès, le plus grand plancher de danse de la Ville, le mont Arthabaska, n’était pas assez grand pour contenir tous les danseurs.

Le point culminant du festival, le Cabaret de la Paix, aura été à ses yeux une soirée magique. Dominique Lebeau, ancien batteur des Cowboys Fringants, assurait l’animation et les spectateurs ont vécu un moment unique rempli d’émotions.

L’Esprit des vents, mené par Kyra Shaughnessy, Julie Rousseau, Sakay et Pascal Ottawa, a réchauffé la salle avant que Shauit et ses musiciens entrent sur scène et séduisent l’audience, qui comptait dans ses rangs l’humoriste Yvon Deschamps et sa conjointe, la chanteuse Judi Richards.

«Il a rempli la salle avec une musique rafraîchissante. De mon humble avis, il réinvente le reggae avec des paroles porteuses d’espoir et ensoleillées», a raconté Anne Beaumier relativement à l’auteur-compositeur-interprète innu, qui est retourné sur les planches à deux reprises après son concert.

Enfin, sa surprise de la fin de semaine revient au spectacle d’Anne-Lune et son Grand jeu Enviro-Fruit, dimanche. La coordonnatrice du Festival de la paix a vanté son professionnalisme. «Elle a vraiment su captiver l’attention des enfants par son dynamisme. Ce sera définitivement une artiste à surveiller», a-t-elle complété.

Seul bémol, les conditions météorologiques incertaines auront eu raison de quelques centaines de festivaliers, selon ses estimations. Néanmoins, 4000 visiteurs se sont déplacés à Victoriaville et sa région, une foule appréciable dans les circonstances.