Musée Laurier : incursion dans la médecine de l’époque

Depuis quelques jours s’est amorcée la nouvelle exposition du Musée Laurier de Victoriaville. Cette année, on s’attarde à la médecine à l’époque de Wilfrid Laurier avec «Est-ce grave docteur?».

Une visite en compagnie du concepteur et réalisateur de l’exposition, Patrick-Olivier Meunier, permet de voir que la technologie fait son entrée dans les lieux. En effet, pour sa première exposition (du moins qu’il élabore au complet), Patrick-Olivier a voulu offrir du nouveau aux visiteurs, notamment avec l’installation de tablettes et de fichiers MP3 à écouter.

Le thème avait déjà été déterminé par le directeur-conservateur maintenant retraité, Richard Pedneault avant son départ. Par contre, le concepteur a choisi d’y aller avec la médecine en un sens plus large, sans trop l’associer à Wilfrid Laurier (qui sera véritablement vedette en 2019 alors qu’on soulignera le 100e anniversaire de sa mort), même si ce dernier souffrait, on le sait, de tuberculose.

La visite permet d’en apprendre davantage sur les théories médicales de l’époque (du milieu du 19e au début du 20e siècle), dont celle de l’humeur ou du germe.

On y parle également de la formation des médecins à ce moment et des dissections qui nécessitaient des corps (souvent de prisonniers ou des personnes non réclamées). Les habitués des expositions du musée remarqueront que le design des panneaux explicatifs a été revu pour s’adapter davantage au goût du jour.

Les visiteurs pourront aussi coiffer les écouteurs afin d’entendre et voir sur des tablettes, des témoignages de médecins provenant du Musée de la mémoire vivante de Saint-Jean-Port-Joli, qui ont pratiqué à l’époque.

Quatre autres musées ont collaboré en prêtant des artéfacts pour l’exposition : le Musée de l’agriculture et de l’alimentation de La Pocatière, celui de la Culture populaire, Pierre-Boucher et le Musée des Ursulines, tous de Trois-Rivières.  Cela permet de voir plusieurs objets médicaux de l’époque. De la seringue au tire-langue, en passant par un couteau de chirurgie (qui enlève le goût d’être malade).

On peut aussi y voir un squelette anatomique humain prêté par l’école secondaire Le boisé ou des microscopes, gracieuseté du Cégep de Victoriaville qui permettent de voir de quoi ont l’air la peste, la tuberculose ou le choléra.

Bien entendu on aborde le sujet de la grippe espagnole de 1918 qui a connu son éclosion à la suite du Congrès eucharistique de Victoriaville de même que l’évolution de la médecine au fil du temps. Ce sujet est d’ailleurs abordé sur un des audio disponibles.

Une armoire contenant différents onguents ou sirops est aussi présentée et le tout se termine avec une petite salle d’attente où les plus petits pourront s’amuser, notamment avec un jeu d’opération (pour demeurer dans le thème).

Cette exposition qui se poursuit jusqu’au 18  novembre est placée sous les bons soins (présidence d’honneur) du Dr Jean-Guy Gervais.