Maurice Richard veut faire «rocker» la montagne
Travailleur autonome dans l’industrie du spectacle (il préfère qu’on parle de divertissement), Maurice Richard revient à la production de spectacles avec «Rock sur la montagne».
Il s’agit pour lui d’offrir quatre spectacles rock au pavillon Arthabaska de Victoriaville (sur la montagne). La série prendra son envol le 21 avril 2018 avec Rick Hughes et son hommage à Led Zeppelin. Suivra, le 26 mai, un hommage au groupe Styx avec «The Grand Illusion». Le troisième rendez-vous est prévu pour le 13 octobre avec Elyzabeth Diaga et «Queens of Rock» et se terminera le 17 novembre avec Jurassik Rock, hommage aux classiques du rock et du progressif des années 70.
Revenu dans la région depuis 2012, Maurice Richard est davantage connu comme gérant de salle au Carré 150. Il est aussi directeur de tournée pour Bruno Pelletier, mais en raison de la situation actuelle en ce qui concerne la chanson au Québec, Maurice se doit de trouver d’autres occupations. «Il y a une baisse dans la chanson au Québec. Les gens consomment moins de spectacles», souligne-t-il.
La situation n’est pas la même du côté de l’humour où les spectacles tournent bien, comme il le fait remarquer. «Aujourd’hui, 40 spectacles en salle, c’est beaucoup dans le domaine de la chanson», note-t-il.
Cela lui fait aussi dire que ceux qui consomment encore des spectacles de chanson sont plus âgés. «Le défi pour les diffuseurs est de voir qui va remplacer le public actuel», croit le producteur. C’est pourquoi il vise les «boomers», les gens de sa génération (il vient de fêter ses 60 ans) pour ses spectacles hommages, ceux «qui sortent encore».
Il a aussi confié avoir choisi le pavillon Arthabaska parce qu’il apprécie cette salle où Diffusion Momentum offrait des spectacles avant le Carré 150. «J’aime la capacité variable. Je m’étais dit que c’était le genre de place où je voudrais produire», se souvient-il. Et il a remarqué aussi que les artistes aimaient aussi beaucoup venir sur la montagne. «Même si certains spectateurs ne veulent pas monter ici en hiver, j’ai toujours cru en l’endroit», ajoute-t-il. Mais pour sa programmation, il n’a pas pris de chance et le premier spectacle a lieu en avril et le dernier en novembre.
Maurice a choisi des spectacles hommage pour sa programmation, tout simplement parce que ce genre musical vient, selon lui, combler un besoin, une demande. «Le monde a le goût de revivre des souvenirs reliés à la musique. Ces spectacles ont toujours été présents et fonctionnent bien», croit-il. Maurice ajoute aussi que le choix d’offrir des spectacles hommage permet de ne pas entrer en compétition avec Diffusion Momentum, «qui ne présente pas ce genre», insiste-t-il.
Le producteur en lui a voulu trouver un créneau inoccupé et faire sa place avec lui. «Je prends des risques calculés parce que j’y crois. J’ai un bon feeling. Je veux bâtir quelque chose de qualité et j’ai déjà des idées pour la deuxième série.»
Les quatre spectacles ont lieu le samedi, à 20 h, au coût de 25 $. Présentés en formule cabaret, ils permettront aux spectateurs d’être bien assis (s’ils le désirent) et de boire un verre (pas dans un contenant en plastique). «Ce n’est pas un show de bar, c’est un spectacle», insiste-t-il.
Maurice Richard est très heureux de revenir à la production après 10 ans d’absence dans ce domaine. «Ça me manquait. J’avais besoin d’un projet personnel. Je le fais parce que j’y crois, parce que ça me tente et me permet d’utiliser mon expérience», termine-t-il.
Les billets seront en vente chez Gérald Musique à compter du 15 janvier 2018.