Les oiseaux : la force de Jacques Brochu

VICTORIAVILLE. L’artiste sculpteur Jacques Brochu est de plus en plus connu dans la région. Sa force : ses oiseaux de métal auxquels il donne de belles courbes et qui sont de plus en plus raffinés.

Il s’assume en tant qu’artiste depuis un peu plus d’un an et ses créations reçoivent un excellent accueil partout où elles passent. Ces jours-ci, c’est du côté du restaurant Plaisirs et Saveurs, de la rue St-Jean-Baptiste à Victoriaville, qu’elles sont exposées, et ce, jusqu’à la fin du mois de février.

Ses œuvres, des oiseaux, viennent orner les murs du restaurant et ajoutent une belle ambiance aux lieux. Pour l’artiste, c’est une belle occasion de faire découvrir son talent, mais aussi de proposer une première exposition solo.

Il a choisi 21 pièces à présenter à cet endroit. «Je cherchais un lieu où il avait plusieurs murs et que ce soit accessible à tous. Les propriétaires ont eu la gentillesse d’accueillir l’exposition», explique-t-il.

Les clients pourront donc découvrir la récente production de M. Brochu qui inclut des pièces un plus petites qu’au départ et utilisant maintenant le cuivre comme matériel de base.

«En un an de parcours, j’ai fait plusieurs symposiums, dont à Bromont et Gatineau. Une de mes pièces a également été exposée au Palais des congrès de Montréal, ce qui m’a beaucoup marqué», note-t-il.

Tranquillement, il apprend à faire connaître ses œuvres et grâce aux commentaires positifs des gens et aux ventes qu’il fait de ses pièces, à acquérir de la confiance en lui. «Ça me donne un élan», apprécie-t-il.

Jacques aime de plus en plus laisser aller sa fibre artistique en créant ses oiseaux qui se retrouvent souvent accompagnés de branches qui lui sont offertes par des connaissances.

Les branches sont aussi travaillées, taillées et utilisées comme support qui vient ajouter de la valeur et surtout du mouvement à ses créations. «J’ai aussi commencé à utiliser le cuivre et je veux explorer l’aluminium», confie-t-il. Avec le cuivre, il parvient à donner à ses oiseaux de belles couleurs, d’orangé à vert en passant par le brun. «Et c’est plus facile à manier que l’acier», apprécie-t-il. Avec ce métal, il devient plus aisé de créer des détails et ajouter du raffinement à son travail. Son expérience de la dernière année lui permet aussi de diminuer les formats de ses oiseaux et ainsi viser une clientèle plus large.

Il utilise du métal récupéré ici et là et ne manque pas d’utiliser tous les petits morceaux qu’il peut. Ainsi, il ajoute des petites fleurs à ses sculptures et des quenouilles, pour ne rien gaspiller.

Des courbes et du mouvement

Ses oiseaux proviennent de son imaginaire. Il ne se dit pas ornithologue et adapte les parties de l’oiseau pour leur donner du mouvement et de belles courbes. «Tout est forgé à la main. Le chauffage ne sert qu’à donner de la couleur», précise-t-il.

Il se sent donc de plus en plus dans son élément et n’hésite plus à faire parler sa créativité. «L’important, c’est que l’œuvre dégage au maximum.» Il souhaite aussi que les gens soient interpellés par ses créations, ce qui arrive déjà assez fréquemment.

Pour son exposition chez Plaisirs et Saveurs, les gens qui ont déjà vu son travail remarqueront sûrement une belle évolution. «J’aime faire vivre les oiseaux à travers le métal et ils sont toujours en action», dit-il.

Et il a bien l’intention de continuer à créer des volatiles. «Il y a tellement à découvrir autant en ce qui concerne les patines que les formes à donner», apprécie-t-il.

Jacques Brochu a toujours plein d’idée en tête, qu’il souhaite réaliser. «J’ai beaucoup d’inspiration et je crée environ une œuvre par semaine. J’ai besoin de créer», souligne l’artiste.

Mais il a maintenant la sagesse de ne pas forcer la nature. Lorsqu’il est bloqué, il met sa création de côté et y revient lorsque l’inspiration revient. «Il faut que je sois fier du résultat», insiste-t-il.

Chaque œuvre est unique et reflète bien la sensibilité de son auteur.

Trouver sa voie

Avec la sculpture, Jacques Brochu a véritablement trouvé sa voie. Dans ses démarches plus administratives, il est appuyé par sa conjointe Sylvie qui ne manque pas de faire sa promotion, même d’agir à titre d’agente.

Parti de rien, il est fier de dire que ses oiseaux se retrouvent aujourd’hui dans trois galeries d’art du Québec (Danville, Sainte-Angèle et Portneuf). L’artiste est convaincu d’avoir sa place dans le milieu et vise, sans prétention, des galeries d’art new-yorkaises. «Des rêves, ça se réalise», dit-il.