Les espaces abstraits et géométriques d’Alice Longpré 

Jusqu’au 20 novembre, l’artiste victoriavilloise Alice Longpré présente son travail dans l’exposition collective qui a lieu à la Galerie G de BR de Danville, « Champ des possibles, acte III ». Une occasion de découvrir ses espaces abstraits et géométriques.

En entretien téléphonique, Alice explique qu’avec son art, elle parvient à réunir toutes ses passions. Formée en architecture, en arts visuels et en ébénisterie, elle met tous ses acquis à l’œuvre dans ses créations. En résultent des peintures et des dessins qui auront nécessité patience, calcul et minutie. À sa pratique, s’ajoutent également des céramiques.

La précision de ses lignes, qui s’entremêlent jusqu’à créer des univers dans lesquels le spectateur peut se plonger, nécessite une grande attention et même des mathématiques. « J’aime travailler les effets de profondeur, de perspective afin que le visiteur ait une expérience presque sensorielle en regardant mon travail », explique-t-elle.

C’est dans son travail de préparation, pendant lequel elle installe ses trames, que des formes apparaissent sous ses yeux qu’elle met ensuite en scène. Tirer des lignes et installer du papier cache pour parvenir à un résultat est un travail répétitif qui fait écho, pour elle, au travail des femmes, comme le tricot où maille après maille, la pièce s’élabore. « Ce que je souhaite, c’est d’ouvrir un espace visuel », souligne-t-elle.

À la Galerie G de BR, un endroit qu’elle a découvert grâce à une amie et qu’elle apprécie grandement, elle propose neuf oeuvres, des acryliques peints sur panneaux de bois. « On voit le grain du bois et le veinage qui viennent ajouter à la composition visuelle », apprécie-t-elle.

Les œuvres sont la suite logique de la série précédente intitulée « Forme et contre-forme ». On voit que le processus et la technique sont toujours en évolution et que l’artiste n’est pas tant dans la gestuelle, mais plutôt dans l’effet d’optique, qui la fascine. Certains de ses tableaux rappellent des kaléidoscopes ou encore des origamis. Quant aux couleurs, Alice travaille les dégradés de façon à créer des transitions douces vers d’autres nuances. « Cela accentue les effets d’optique », ajoute-t-elle.

Elle ne veut pas s’encarcaner dans un style et ose les imbriquer les uns dans les autres. « Je veux expérimenter, découvrir, faire des recherches », fait-elle savoir. Mais en ce moment, cette période géométrique dans laquelle elle se retrouve lui plaît assez. « Je suis le plus près de mes intérêts. Je touche à un style qui me définit vraiment », a-t-elle précisé.

Atoll

Membre du conseil d’administration d’Atoll, art actuel, Alice Longpré prépare une exposition qui s’y tiendra du 4 août au 2 septembre 2023. En plus de ses tableaux et dessins, elle proposera des installations dans l’espace.