Le portrait culturel 2018 sous l’œil de Véronique Audy

Pour revenir sur l’année culturelle et artistique qui se termine, qui de mieux que l’agente de développement culturel de la MRC d’Arthabaska, Véronique Audy? Selon elle, 2018 aura permis la poursuite de plusieurs projets en plus d’en développer de nouveaux, au plus grand bénéfice des citoyens du territoire.

En poste depuis 2004, Véronique reconnait que 2018 aura été une bonne année. «Le milieu se développe. Les projets en place sont bien assis. Ça bouge au Carré 150 (et au Centre d’art Jacques-et-Michel-Auger), au Musée Laurier, à la Maison de la culture de Warwick et du côté de la Série culturelle de Warwick aussi», commence-t-elle en faisant un retour sur tout ce qui s’est passé du côté culturel dans les 12 derniers mois. Parmi les activités marquantes, selon elle, la commémoration du centenaire de la grippe espagnole qui aura attiré l’attention beaucoup plus que prévu.

Plusieurs activités ont été organisées pour souligner cette épidémie qui a pris naissance à Victoriaville lors du congrès eucharistique qui y a été tenu. Un souvenir pas très joyeux, mais qu’il convient tout de même de se rappeler. Il y a eu une exposition, des conférences et des activités reliées à la thématique. Même une page Web a été créée, relatant l’histoire de la pandémie grâce à des capsules «Saviez-vous que?». «Ç’a été un succès inattendu, une belle surprise.» On en a parlé dans différents médias nationaux ce qui a permis de faire connaître cet événement. «Le Musée Laurier et l’École de rang se sont inspirés de ce sujet pour leurs expositions», rappelle-t-elle.

Du nouveau

Le Boisé-des-Frères-du-Sacré-Cœur s’est aussi animé pour la première fois en 2018 avec «À travers le temps, la MRC d’Arthabaska». Il s’agissait d’une exposition visant la mise en valeur du patrimoine et sa transmission. Elle était composée de photos anciennes de différentes municipalités du territoire, accompagnées de textes poétiques de Jean-Guy Lachance. L’exposition a été présentée en première dans ces lieux du 1er juin au 15 juillet puis du 21 juillet au 16 septembre au sentier pédestre de Saint-Rosaire. Les panneaux poursuivront leur chemin l’été prochain. «Et à cet endroit (ainsi qu’au verger et au Musée Laurier) s’est aussi tenu le premier «Gourmands de culture» qui a amené un beau dynamisme dans le vieil Arthabaska. Une belle nouveauté qui reviendra, on l’espère», apprécie-t-elle. «Gourmands de culture» aura permis de mélanger l’agriculture, l’histoire, l’art et l’artisanat.

Une autre nouveauté aura été le Café-causerie, tenu le 29 novembre. On y a présenté la nouvelle politique culturelle du Québec et une trentaine de personnes ont participé. Une activité courte, tenue le matin, qui devrait revenir à deux ou trois reprises annuellement selon les sujets à élaborer.

Des succès à poursuivre

D’autres activités visaient davantage les jeunes, comme la Caravane des bouquineurs qui était de retour pour une troisième année consécutive et très attendue par les petits. Le véhicule, spécialement identifié, s’est rendu dans différents parcs, à la rencontre des enfants et de leurs parents afin de proposer diverses activités de lecture et de détente. Pendant ses 7 semaines d’activités, 25 sorties étaient au programme dans 11 municipalités du territoire, rejoignant 860 personnes (243 adultes et 617 enfants).

Les jeunes ont également le concours Plume qui leur permet d’écrire un texte qui peut se retrouver dans un vrai livre. Plume en est à sa 4e année et s’adresse aux 6 à 17 ans (dans trois catégories) et en 2018, ce sont 161 participants qui ont osé l’expérience. «La qualité des textes est impressionnante», fait-elle remarquer.

Et pour demeurer dans la littérature est revenu, cette année, «Lisez-vous? Moi j’écris…» qui propose des activités variées axées sur la lecture et les livres. Tous les âges sont visés par une ou l’autre des propositions littéraires. «On est en réflexion parce qu’on souhaite modifier le concept en réalisant des activités tout au long de l’année», annonce Véronique.

Artha-Livres s’est affairé, au cours de l’année, à terminer d’installer les boîtes à livres (à échanger) dans toutes les municipalités (22) de la MRC. «Plusieurs se sont approprié la boîte et on y fait des lectures. Les camps de jours y sont allés. Maintenant, c’est aux communautés de les faire vivre», estime-t-elle. Il semble que le roulement est bon dans les livres et l’initiative de Par-Enjeux Victoriaville, simple, attire les enfants, ados et adultes. «On veut aller plus loin pour les animer et on regarde pour une deuxième phase», explique-t-elle encore.

S’ajoutent à cela les différents programmes de bourses (Fonds Arthabaskien, CALQ, etc.) qui permettent à des artistes de la région de réaliser des projets et ainsi animer culturellement le milieu. «On va de plus en plus vers les gens, là où ils sont. L’offre culturelle est diversifiée. Il y a des expositions, des festivals, des événements, à l’intérieur ou à l’extérieur et de la musique aussi», énumère-t-elle.

Et lorsqu’on lui demande ce qu’il manque ou qu’est-ce qui pourrait être ajouté, Véronique Audy a de la difficulté à répondre. «L’art médiatique fait un retour après une certaine absence. Et avec l’Atoll, l’Hôtel des Postes, on en couvre assez large au niveau de l’art», note-t-elle.

D’autres projets sont à venir et à annoncer. Mais Véronique considère que la culture se porte bien dans la MRC.