Le paysage et une friche comme premier cours

L’enseignant de géographie du Cégep de Victoriaville a choisi, pour son premier cours de la session, d’amener ses élèves sur le terrain en leur proposant une activité sur une friche de Saint-Christophe-d’Arthabaska.

C’est en collaboration avec le Centre d’art Jacques-et-Michel-Auger que l’activité a eu lieu. Sa directrice, Dominique Laquerre, a ainsi accompagné le groupe sur une terre en friche qui a servi, au cours de l’été, de lieu d’intervention artistique, dans le projet Friches qui est présenté jusqu’au 2 septembre.

Il s’agissait ainsi d’une activité de plus pour cette programmation qui incluait différents ateliers ainsi que des performances artistiques réalisées sur quatre lieux des alentours de Victoriaville, sur des lots en friche.

Un premier cours

Pour les élèves de sciences humaines, profil relation et développement international, le premier cours « Environnement et développement durable » avec Daniel Montembeault leur a donné l’occasion de parcourir cette friche, individuellement, et de décrire ce qu’ils voyaient, percevaient et ressentaient.

Cette sortie innovante pédagogiquement a notamment pour objectif, comme l’a expliqué l’enseignant, de développer les compétences languagères des élèves. « Ils doivent nommer, ressentir, exprimer avec le bon mot ce qu’il y a autour d’eux », a-t-il ajouté. S’imprégner des lieux, du contexte et surtout en être conscient, fait également partie des buts de l’exercice. « On oublie souvent l’environnement où on est », ajoute l’enseignant.

Les 16 élèves, donc, ont passé le cours à se promener dans cette friche, selon l’itinéraire que chacun choisissait, afin de se mettre en phase avec le terrain. On pouvait les voir apprécier les alentours, regardant chaque petit détail sur leur chemin. Tout cela dans un paysage grandiose qu’on tient souvent pour acquis, qui leur a servi de lieu d’analyse pour ce premier cours. « Ils doivent décrire les couleurs, les odeurs, avec une approche sensorielle et sensible », précise l’enseignant.

Il souligne également que cette sortie permettra aux élèves d’apprendre à s’exprimer. Ils auront à rédiger par la suite un document structuré de 500 mots, expliquant leur expérience. Deux parties sont prévues : une davantage descriptive de ce qu’ils ont vu et l’autre expliquant leur profil familial (cela vient influer sur notre regard des lieux et des choses).

Il s’agit pour ce cours, d’une première que cette sortie dans le paysage, dès la première rencontre. Si elle est concluante, elle pourrait bien se répéter les années prochaines. 

Friches

Et grâce au Centre d’art, la classe a eu accès à cette terre privée qui a été lieu de création du projet Friches de l’été. Celui-ci se termine bientôt, mais deux activités sont encore à venir. Il y aura, le 25 août à 19 h au Carré 150, une table ronde ouverte à tous, sous le thème « à l’heure de la révision de la loi sur la protection du territoire agricole, que faisons-nous de nos friches? ». Et le lendemain, le 26, une visite des quatre friches est prévue entre 10 h et 14 h. Elle permettra de voir les créations réalisées in situ par quatre artistes : Mériol Lehmann, Karine Locatelli, Angela Marsh et Sonia Reboul.