« Le jardin des autres » : une exposition signée Anahita Norouzi
Le Centre d’art Jacques-et-Michel-Auger du Carré 150 a le privilège d’accueillir, du 29 mars au 4 mai, l’exposition d’Anahita Norouzi intitulée « Le jardin des autres ».
Lors du montage, alors que l’artiste d’origine iranienne était présente en compagnie de la commissaire de l’exposition Ariane Plante, le duo a profité du moment afin de rencontrer l’équipe de bénévoles de la galerie d’art afin d’expliquer certains détails qui faciliteront leur travail des prochaines semaines.
Ce genre de rencontre se tient pour toutes les expositions et permet de bien s’imprégner des œuvres et d’avoir une explication sur leur sens, directement de la personne qui les a créées. C’est aussi un contact privilégié avec l’artiste.
Elles étaient une dizaine de bénévoles, toutes des femmes cette fois, à découvrir la proposition de l’artiste. « Le jardin des autres », constitué de photos, d’impressions, de sculptures et d’une projection vidéo, évoque la migration des végétaux et la modification de leur signification selon le contexte géopolitique.
Il s’agit en fait, comme on a pu l’apprendre, de deux projets artistiques qui ont été rassemblés pour l’exposition à Victoriaville. Celle-ci met de l’avant, tout particulièrement, deux végétaux : la berce de perse et l’iris. Deux plantes qui, même si elles se ressemblent, sont à l’opposé l’une de l’autre dans l’imaginaire occidental.
Les deux viennent d’Iran, mais ici en Amérique du Nord, la berce (de Caucase tout particulièrement) est chassée partout, mal-aimée pour les brûlures qu’elle peut causer. En Iran toutefois, d’où elle provient, elle est vénérée et utilisée en cuisine. Les deux sont présentées sous différentes formes dans cette exposition. On peut notamment les voir imprimées avec des pigments végétaux (du safran par exemple).
L’artiste aborde également le sujet de la colonisation dans son travail, dont celle des Britanniques, venus en Iran pour y installer des raffineries de pétrole. Anahita a même une série d’œuvres qui utilisent le pétrole comme encre noire.
Son exposition parle ainsi d’histoire, de botanique, de déplacements qui amènent des changements et aussi de réappropriation culturelle.
Anahita Norouzi est reconnue dans le milieu de l’art actuel et est récipiendaire de nombreux prix prestigieux.