Le Grand week-end d’impro de Victo souligne sa 15e édition

S’étant forgé une réputation de grand tournoi auprès des improvisateurs de partout au Québec au fil des années, le Grand week-end d’improvisation de Victoriaville a souligné sa 15e édition avec la présence de 16 équipes, à la Vélogare, de vendredi à dimanche.

Près de 20 années se sont écoulées depuis la tenue de la première édition, en 2001. À l’époque, l’événement était intégré dans la programmation du Festival de théâtre amateur. Puis, de 2005 à 2010, l’organisation a été prise en charge par la Ligue d’improvisation de Victoriaville. Après une pause de trois ans, de 2011 à 2013, le Grand week-end est revenu en force avec un nouveau groupe à sa tête. Chaque année, l’intérêt, autant des improvisateurs que du public, grandit.

«C’est un bel accomplissement que cet événement-là perdure dans le temps. En même temps, ce n’est pas surprenant, dans le sens où l’improvisation évolue énormément. Le domaine de l’improvisation est en ébullition. Il y a une nouvelle vague d’improvisateurs plus vite, plus le fun à regarder et moins théâtrale. Ça vient jouer énormément dans le fait que le Grand week-end prend encore de l’ampleur», croit Pierre-Alexandre Normand, membre du comité organisateur.

Chaque année, au moins une trentaine d’équipes de partout au Québec soumet sa candidature dans l’espoir de participer au Grand week-end. De ce nombre, le comité organisateur doit en retenir seulement 16. «On est victimes de notre succès, mentionne Manon Chouinard, également membre du comité organisateur. Le travail du comité est vraiment important. On veut donner une belle programmation au public. On veut lui offrir la chance de voir des équipes différentes.»

En plus des parties d’improvisation, les «Improlympiades» ont connu un autre beau succès. Consistant en cinq épreuves isolant différents aspects du jeu, elles ont réuni quelque 500 personnes. Le chapiteau où elles ont été présentées, samedi soir, était bondé.

Les Frères Cami en vedette

Le duo des Frères Cami, dont Louis Courchesne, et les autres improvisateurs ont su divertir le grand public toute la fin de semaine à la Vélogare.

Membres de la Ligue nationale d’improvisation, les Frères Cami, Arnaud Soly et Louis Courchesne, étaient de cette 15e édition. Pouvant tous deux être aperçus à la télévision, ils ont répondu aux attentes en faisant rigoler le public à maintes occasions durant la fin de semaine.

Contrairement à son coéquipier, Louis n’en était pas à sa première participation au tournoi. «On est accueillis comme des rois à chaque fois. C’est vraiment un tournoi exceptionnel». Il aime se mesurer à des équipes contre lesquelles il croise moins souvent le fer, à l’extérieur de Montréal.

Quant à lui, Arnaud, même s’il n’avait jamais pris part au Grand week-end, en avait déjà entendu de bons mots. «J’entends parler de l’open de Victo comme l’un des bons tournois d’impro, autant dans le calibre que dans l’organisation.»

Des conseils pour la relève

Aux jeunes souhaitant s’illustrer dans cet art, ils conseillent d’aller en voir le plus possible. «Mangez-en, soyez fan de cette affaire-là et, après ça, ça va se faire naturellement», mentionne Louis, qui a commencé à s’y intéresser dans un rôle de spectateur.

Pour Arnaud, l’improvisation a permis de se définir comme personne, dès le secondaire. Il invite la relève à ne pas avoir peur d’oser. «C’est mon métier de faire rire les gens, mais si ce n’était pas de l’impro, je ne pense pas que j’aurais trouvé cet enlignement-là professionnellement.»