« Le FIMAV au siècle dernier » à revivre rue de la Gare

S’est installée depuis peu cette exposition de 25 photographies, dans la rue de la Gare à Victoriaville. Intitulée « Le FIMAV au siècle dernier », elle met en lumière des photographies réalisées en majorité par Sylvain Lafleur, mais également par Tim Morozzo lors des premières années de l’événement.

Elle est l’œuvre de Jordie Vézina Levasseur, directrice des communications du Festival international de musique actuelle de Victoriaville (FIMAV) ainsi que de la graphiste attitrée à l’événement depuis une dizaine d’années, Isabelle Beaumier. « On travaille bien ensemble. Nous avons une belle complicité », a indiqué Jordie.

Cela était essentiel pour réaliser ce projet qui s’est rapidement mis en place. En effet, Jordie, il y a quelques mois, s’informait à la Ville de Victoriaville pour savoir quelle exposition serait sur place lors du 39e FIMAV (qui se tient lui du 18 au 21 mai). « Danielle Croteau m’a alors proposé de faire quelque chose en lien avec le FIMAV », a-t-elle ajouté.

Sachant qu’une multitude de photos avaient été prises au fil des ans, Jordie s’est lancée dans les recherches et tout le travail a été réalisé en deux semaines seulement. « Même si c’était un projet de dernière minute, tout a bien fonctionné », dit-elle encore.

L’exposition met donc en vedette 25 photos en noir et blanc, rappelant les débuts de l’événement musical, soit de 1983 jusqu’à 1999 (dernière année du siècle prédécent). Elle s’intègre parfaitement aux installations sonores qui feront aussi partie de la rue de la Gare, le temps du FIMAV. « C’est une façon aussi de rendre hommage à Sylvain Lafleur », ajoute Jordie. Ce dernier est décédé en 2015, mais avait été photographe pour le FIMAV dès le départ, jusqu’en 1996 et finalement en 1998. Tim Morozzo, de son côté, s’est occupé des éditions 14 (1997) et 16 (1999).

Les quatre panneaux recto verso relatent ainsi une partie de l’histoire de cet événement de musique actuelle. « On commence avec la première photo prise au festival », souligne Jordie. Il s’agit en effet de l’installation de Fred Frith avant son concert.

Pour ce qui est des choix de photos, Jordie y est allé avec des images qui étaient évocatrices pour elle, tout simplement. Des photos qui permettent également de rappeler que le FIMAV a toujours été porté vers les gens et s’est intégré à une multitude de lieux et même dans la rue. « Le festival proposait de la médiation culturelle avant même que le mot existe », soulève Jordie.

L’exposition montre également très bien que l’événement a toujours été ouvert sur le monde, présenté la diversité culturelle et musicale. Et pour les vignettes accompagnant les photos, en plus de nommer le ou les artistes qui y figurent, on découvre le concert duquel elles sont tirées. « Isabelle a retravaillé les photos un peu afin de donner une continuité dans les contrastes », ajoute la responsable de l’exposition.

Il est aussi intéressant de noter que les photos ont été prises avec un appareil argentique (avec film) et développées à la main, ce qui ajoute à leur valeur. 

Chaque photo est ainsi une histoire… celle du FIMAV.

On peut apprécier l’exposition jusqu’au 27 août.