L’art donne toujours des ailes à Jacques Brochu
Cela fait maintenant quatre ans que Jacques Brochu assume sa passion artistique. Cette créativité lui donne des ailes et certains de ses oiseaux sont désormais faits de bronze.
Dans son atelier derrière sa maison, le Victoriavillois crée fébrilement. Il a mille et un projets en tête, dont la soudure, le sablage, le découpage et, depuis peu, du modelage et du coulage. D’ailleurs, il utilise les mêmes outils que pour son travail de réparation de jantes. «Je touche à tout, le fer, le granit, le bois, le cuivre et maintenant le bronze», apprécie-t-il.
Depuis ses débuts, son art a beaucoup évolué et les pièces murales laissent maintenant de la place aux sculptures sur pied (qu’il fabrique lui-même il va sans dire). Les gens du coin pourront le constater dès ce week-end alors qu’il exposera dans le cadre de Victoriaville et ses oies, au réservoir Beaudet (22 et 23 octobre).
Pour lui, il est important d’être présent à cet événement puisque c’est là qu’il a fait sa première sortie officielle en tant qu’artiste, il y a quelques années. «Il y a un bel achalandage avec des gens de partout. Je suis toujours content d’y revenir», apprécie-t-il. Dans la municipalité, on peut aussi voir ses œuvres du côté de la bibliothèque Charles-Édouard-Mailhot (jusqu’en novembre).
L’artiste a beaucoup cheminé depuis ses débuts et cela se voit dans son travail. «Je veux qu’il y ait de l’émotion dans mes créations. Que ça parle aux gens», insiste-t-il. C’est pour cela qu’il va toujours de plus en plus loin et qu’il souhaite que ses créations aient de plus en plus de mouvement.
«Avec ce bout de métal, je vais faire une base pour cette branche où se retrouvera un oiseau. Ici, ce sera deux gros oiseaux en vol», raconte-t-il en montrant toutes ses sources d’inspiration.
Il a ajouté, aux nombreux médiums qu’il utilise, le bronze. Au départ, c’est son œuvre intitulée Murmure, un oiseau qui semble parler à une femme, qu’il a voulu faire couler. C’est du côté d’Inverness qu’il fait réaliser cette étape et il assure ensuite la finition. Il sculpte aussi de petits oiseaux avec ce métal, y allant d’assemblages en soudure. «Je veux garder ce plaisir de la création sans être bousculé», raconte-t-il.
Petits ou gros, les oiseaux sont toujours présents dans ses œuvres même s’il se laisse le droit de leur donner un rôle principal ou accessoire. «C’est toujours l’émotion qui importe», insiste l’artiste. Il prend d’ailleurs un grand soin pour trouver des titres à ses réalisations, ceux-ci faisant souvent réagir les gens.
Jacques participe à une dizaine d’événements artistiques par année et a même reçu son premier prix cette année. Il s’agit du prix du jury (volet sculpture), obtenu au symposium Trace de l’Ange-Gardien (près de Gatineau). Un bel encouragement à poursuivre son travail. On retrouve aussi ses œuvres en galerie du côté de Saint-Sauveur, une autre belle visibilité pour lui.
De plus en plus connu et apprécié, il reçoit même des gens chez lui qui viennent pour découvrir ses œuvres et en faire l’acquisition. Il est la preuve qu’il est possible d’intégrer le réseau des artistes du Québec. «Mais il faut être patient et passionné», a-t-il confié.
Jacques n’en délaisse pas pour autant son emploi alimentaire qui, paradoxalement, lui donne la liberté de créer à son rythme, même s’il lui enlève du temps. «Je ne force rien. Il faut que ça me donne du plaisir et de la satisfaction», insiste-t-il.
On peut voir l’ensemble de son travail sur son site Internet du www.jacquesbrochu.com.