Lancement du deuxième tome de Sarah-Ann

C’est le vendredi 19 octobre au Carrefour culturel de Plessisville qu’aura lieu le lancement de Sarah-Ann II, le livre d’Hadrian, le roman historique signé Delfiane.

L’auteure de Saint-Ferdinand n’a pas ménagé les heures de recherche et de travail pour mener à terme ce projet littéraire entamé en mai 2015. Mais aujourd’hui elle est bien fière du résultat et de l’histoire qu’elle a su raconter. Delfiane, avec ce deuxième tome, cherche à répondre au questionnement du personnage à la fin du premier livre. «La clé va se trouver dans le passé plus lointain», annonce-t-elle.

Pour bien mettre le lecteur en situation, le tome 2 commence par un retour en arrière pour rappeler ce qu’a vécu Sarah-Ann dans le premier livre. Suit un petit retour en arrière avec quelques notes historiques sur la croisade des Albigeois, sur Guilhem IV de Minerve et même sur l’Inquisition et Bernard Gui, question de se plonger dans l’ambiance de l’époque. À la fin du livre, encore pour faciliter la tâche à ses lecteurs, elle a inclus quelques cartes géographiques, situant Minerve, Montségur, Sugny et Salem Village.

«Quand j’écris un roman historique, je me rends sur les lieux pour faire mes recherches. Cette fois, j’ai pu passer une soirée avec une historienne spécialisée dans le Moyen Âge et dont la famille vient de Minerve. «Elle m’a permis de valider des informations», apprécie l’auteure.

Parce que si son roman propose une histoire inventée, tous les faits historiques relatés et les dates sont réels. «Parce que je veux que ma fiction soit crédible», souhaite-t-elle. Le livre permet donc de retrouver Sarah-Ann, qui retourne de  nouveau dans le passé où, en 1210, deux destins se sont scellés pour toujours.

Pour Delfiane, le défi de ce deuxième tome aura été d’être à la hauteur du premier. «Je ne voulais pas décevoir le lecteur. C’était un peu anxiogène pour moi, mais finalement, sans vouloir me vanter, il égale et même il surpasse le premier», croit-elle.

Tout cela malgré qu’elle ait eu de la difficulté, parfois, à se relire, tellement certains passages étaient douloureux pour elle. «Quand on écrit, nos personnages deviennent une petite partie de nous. Il devient donc difficile de se mettre en même temps dans la peau du lecteur, du personnage et de l’écrivaine et de satisfaire les trois», explique-t-elle.

Si bien que l’éditeur (son conjoint) lui ait demandé de réécrire certains passages qu’elle semblait vouloir passer trop vite, «parce qu’ils me touchaient trop». «Il a fallu que je me parle, mais finalement, ça aura été très thérapeutique et m’a permis de régler des choses avec moi-même», fait-elle remarquer. L’écriture de ces deux tomes lui aura appris à pardonner aux autres, et à elle-même, les choses du passé. «On peut s’en servir pour devenir meilleur, mais on ne peut changer le passé.»

Delfiane a bien hâte, maintenant, de présenter ce roman historique qui lui a donné l’occasion d’apprendre plein de choses, entre autres, à ne pas juger les personnages dont elle parle dans son livre, mais bien de tenter de voir la situation avec un œil du temps. «Au début, je lisais certaines choses et je me disais, voyons donc! Mais il faut se replacer à l’époque où les gens étaient moins instruits, les croyances étaient différentes, etc.

«Et je me suis aperçue que, quand j’ai commencé l’écriture, c’était une aventure qui s’annonçait, mais finalement c’est une grande histoire d’amour qui s’est révélée», a-t-elle découvert.

Pour le lancement du 19 octobre, Delfiane promet plein de surprises; des chants, des extraits, du visuel. «Ça va me ressembler», annonce-t-elle. Pour la suite, Delfiane annonce la publication, toujours à sa maison Les Éditions La Draiglaàn, de «Pavillon X», un thriller psychologique (une première pour elle). Ce livre sera disponible en 2019 et se déroule dans un hôpital psychiatrique. Elle prépare également, pour l’an prochain, un «Côlasse 3», dans un nouveau format et qui marquera la finale de cette série. «Et j’ai un projet pour un autre roman historique qui se passe dans les années 50, pas loin de chez nous et qui parle des orphelins de Duplessis.»

Tout cela en plus de l’édition de livres d’autres écrivains. D’ailleurs, il y a quelques semaines, la maison d’édition a procédé au lancement du recueil de textes poétiques de Jean-Marc La Frenière.