«La beauté du monde» vue par cinq artistes

Le Musée de l’Hôtel des Postes de Victoriaville a repris du service et propose une toute nouvelle exposition intitulée «La beauté du monde».

ll est vrai qu’après plusieurs mois de confinement, les gens ont bien besoin de voir de la beauté autour d’eux. C’est dans cet esprit que s’est élaborée cette exposition, sur invitation, qui met en vedette, au rez-de-chaussée, la Shawiniganaise Josette Villeneuve. L’étage, pour sa part, est occupé par quatre artistes de la région : Paul Hébert, Guy Samson, Hélène Charland et Caroline Dion.

L’exposition démarre en grand avec l’œuvre monumentale de Josette Villeneuve qui en met plein la vue dès l’entrée. Sur tout le pan de mur, «Un monde à raccommoder» attire le regard. De loin, on voit une immense carte du monde, mais en s’approchant on découvre que cette carte est formée de milliers d’étiquettes de vêtements. Celles-ci ont comme particularité d’avoir été prises sur des vêtements (fabriqués à travers le monde) trouvés dans des comptoirs de récupération et qui étaient destinés à la poubelle.

Chacune a été épinglée à la main sur la grande toile, créant ainsi une carte du monde bien singulière. La directrice et conservatrice des lieux, Jocelyne Fortin, est bien heureuse d’avoir l’occasion de présenter cette imposante œuvre d’art actuel. «C’est une pièce formidable que je voulais exposer», a-t-elle expliqué.

Et à l’ère de la COVID-19, l’œuvre est très à-propos, abordant le thème d’une société en mutation. C’est aussi une belle occasion de mettre en valeur ce petit bout de tissu pour lequel les entreprises font des efforts de design et de conception et qui, au bout du compte, est caché des yeux.

À droite de la carte du monde, une autre, représentant les différents continents comme les voyaient les explorateurs à l’époque. Et au bas, les drapeaux des pays, dont l’actualité parlait fréquemment lors de la création de l’œuvre, en 2005-2006.

À l’étage

Une fois l’œuvre admirée, le visiteur est invité à monter à l’étage et découvrir la vision du monde de quatre artistes du coin. À cet endroit, il est accueilli par le travail du pastelliste Paul Hébert. Ce dernier parvient à montrer le pastel sous un autre jour, maîtrisant habilement ce médium. Plusieurs créations exposées sont inspirées de montagnes escaladées à travers le monde. Ce faisant, l’artiste de Saint-Norbert unit ses deux passions.

Ensuite, on passe aux photographies de Guy Samson. Celles-ci, toujours vibrantes, offrent des points de vue de la ville. Quelques portraits sont également présentés, montrant bien l’importance de l’humain dans le quotidien.

Dans la dernière partie, les aquarelles d’Hélène Charland (et une toile à l’acrylique) charmeront le visiteur. «Mme Charland représente bien, avec ses oiseaux, la sociabilité, évoque l’esprit collectif qui anime notre monde», note la conservatrice. Et l’exposition se termine avec Caroline Dion. On reconnaît instantanément ses couleurs avec des portraits éclatés qui démontrent bien tout son dynamisme.

Les visiteurs sont encouragés à poursuivre leur montée afin d’aller voir l’exposition de la poste au 2e étage, mais aussi l’horloge de l’Hôtel des Postes. «La beauté du monde» est présentée jusqu’au 11 octobre au Musée de l’Hôtel des Postes de Victoriaville. Une occasion de contempler, mais aussi de réfléchir à l’imparfaite beauté du monde.