Jocelyne Fortin prend les rênes du Musée Laurier

C’est Jocelyne Fortin qui succède à Richard Pedneault à la tête du Musée Laurier et du Musée de l’Hôtel des Postes.

L’annonce de la retraite de M. Pedneault, après 30 années passées au Musée Laurier, a lancé un processus de remplacement. Ce cheminement a permis l’embauche de Jocelyne Fortin qui est entrée en fonction le 8 janvier. Elle a été officiellement présentée mercredi matin, au Musée Laurier, il va sans dire, par le président du conseil d’administration de la Société du Musée Laurier, Jean Luc Gouveïa. Pour l’accueillir, des représentants de la classe politique et touristique et, bien entendu, les employés du musée s’étaient réunis.

Mme Fortin a expliqué être arrivée dans la région à l’âge de 11 ans et d’avoir quitté quelques années plus tard pour les études. C’est donc pour elle un retour dans les Bois-Francs. Elle s’est dite très heureuse d’avoir été choisie pour occuper ce poste et confie que cette nouvelle aventure, qui inclut la gestion d’un complexe muséal de quatre bâtiments (Musée Laurier, Musée de l’Hôtel des Postes, Grange et Maison Fleury), est un défi de taille.

La nouvelle directrice et conservatrice arrive d’Alma au Lac-Saint-Jean où elle était directrice générale du centre d’art actuel Langage Plus. Elle est passée par Rimouski où elle a occupé le poste de conservatrice en art contemporain au Musée régional, ce qui, selon M. Gouveïa, lui donne l’avantage de connaître la réalité des régions. Elle a une maîtrise en muséologie, un certificat en sciences de l’éducation ainsi qu’un baccalauréat en arts plastiques. Elle a de l’expérience de travail en enseignement et a été commissaire pour plusieurs expositions

Jocelyne Fortin a déjà été à même d’apprécier les ressources humaines du Musée qu’elle qualifie «d’exceptionnelles par leur expertise et dont les champs de compétences se répondent et se complètent de manière significative».

Bien entendu, après seulement deux jours en poste, elle n’avait pas de plan d’action à présenter, mais s’engage à faire tous les efforts pour renouveler les expositions permanentes tout en intégrant l’entrée du numérique. «L’objectif sera de faire vivre des «expériences muséales» complètes où les sens seront interpellés», a-t-elle expliqué.

La nouvelle dirigeante a également pu constater la richesse de la collection du Musée Laurier, autant en ce qui concerne les objets anciens que les œuvres d’art. Une collection qu’elle tentera de mettre en valeur et à laquelle s’ajouteront encore des expositions temporaires qui mettront en vedette l’histoire de la ville et de la région. «Les artistes demeureront au cœur de nos pratiques de diffusion puisque nous avons comme humain un besoin viscéral de contempler, de nous questionner et de rêver aujourd’hui et demain», a-t-elle mentionné.

La femme de 53 ans connaissait le Musée Laurier avant l’appel de candidature, mais y est venue quand même à trois reprises avant de prendre sa décision. «J’ai eu un accueil exceptionnel et on m’a fait découvrir Wilfrid Laurier et son histoire particulière», apprécie-t-elle.

Il s’agit pour elle d’un beau défi à relever puisqu’il s’agit du projet muséal comprenant le plus de bâtiment qu’elle a dirigé et le fait d’agir à titre de directrice et de conservatrice (double fonction) des lieux est une autre première. «Je suis une femme assez dynamique. Je veux créer des ponts puisque nous avons besoin de chacun des alliés», a-t-elle ajouté.

Jocelyne Fortin arrive avec son énergie, son expérience et sa vision nouvelle des lieux, mais toujours avec l’objectif de conserver et mettre en valeur les lieux et la collection.

Bien entendu, elle a tenu à saluer le travail de son prédécesseur, Richard Pedneault, qui, selon elle, a su donner une vision d’ensemble qui rassemble la vocation historique et artistique des lieux. «Son engagement professionnel et personnel a permis de conserver des bâtiments importants dans l’histoire d’Arthabaska et de Victoriaville. En guise de remerciement, nous poursuivrons son œuvre avec reconnaissance», a-t-elle précisé.