Jean-François Gascon a trouvé, dans la région, un équilibre parfait

Montréalais de naissance et Lavallois d’adolescence, le comédien Jean-François Gascon s’est finalement retrouvé dans la région pour habiter et travailler. Une décision qu’il ne regrette pas du tout aujourd’hui.

Même si à l’époque il s’agissait d’un saut dans le vide que de quitter les environs de Montréal pour venir à Victoriaville, Jean-François est aujourd’hui bien implanté et intégré dans le coin. C’est le travail qui lui a fait découvrir la région, le Parminou plus précisément. Fraîchement sorti du Collège Lionel-Groulx en 1995, il a été recruté par Hélène Desperrier pour venir jouer dans une pièce intitulée «Une nuit de fous». «Elle cherchait un jeune acteur et j’avais l’air jeune à cette époque», raconte-t-il en souriant.

En fait, il avait été invité à venir faire une lecture publique du texte qui permettait, par la même occasion, de le passer en audition. Il a répondu aux attentes et il a commencé à travailler (à contrat) au Parminou, ce qui lui a permis de découvrir, petit à petit, la région.

Quelques années plus tard, il a rencontré celle qui allait partager sa vie, Anne-Sylvie Gosselin. «On s’est connus à Laval dans un spectacle d’été alors qu’on jouait le rôle d’un mari et d’une femme», se souvient-il. C’était précurseur d’années de bonheur et en plus par le plus grand hasard, la dame est originaire de Plessisville. Tout le poussait donc, à partir de là, vers la région.

Travailler à Victoriaville et à Montréal n’était pas évident pour Jean-François et ça l’est devenu encore moins lorsque le couple a eu une petite fille en 2004. C’est à ce moment que, voulant acheter une maison, ils ont découvert que Montréal coûtait cher et que les avantages de la région étaient à considérer.

«Nous avons fait le choix de venir vivre dans la région. À Plessisville puis à Victoriaville depuis quelques années. Mais sans le Parminou, on ne l’aurait pas fait», ajoute-t-il. En plus du théâtre, Jean-François a travaillé dans l’entreprise forestière de la famille d’Anne-Sylvie pendant un temps. Une belle expérience pour lui, mais après 2011, année du 150e de Victoriaville et d’un bouillonnement d’activités au Parminou auxquelles le couple a participé activement, Jean-François est devenu permanent au centre de création de Victoriaville. Depuis, il a fait sa place dans l’équipe et assure maintenant la mise en scène, l’écriture, le jeu, en plus d’animer des ateliers, encadrer des créations, coordonner les tournées et s’intégrer au comité de développement international.  Il y a quelques semaines,  il a été nommé co-directeur artistique des lieux en compagnie de la fondatrice du théâtre, Hélène Desperriers.

Pour lui, ce choix de vie aura été le bon. «Je viens de la ville et quand on arrive ici on retrouve de l’espace, de l’air, de l’horizon et de la nature. La qualité de vie, c’est plusieurs petits facteurs additionnés», explique-t-il.

Jean-François Gascon a aussi appris à apprécier un rythme de vie moins effréné et moins stressant. «La ville ne me manque pas et quand j’y vais, j’ai hâte de revenir», ajoute-t-il.

En plus, il a trouvé au Centre-du-Québec la proximité de toutes les grandes villes. «La région porte tellement un bon nom. C’est facile d’accès et il ne manque rien en plus d’avoir une vie culturelle intéressante. C’est l’équilibre parfait», apprécie-t-il.

Il ne regrette donc pas d’avoir choisi le Parminou au sortir de l’école ni, au final, la région.