Icar expose… ses nouveaux personnages

Jusqu’au 16 février, les murs de la galerie d’art du Cégep de Victoriaville sont ornés des oeuvres de l’artiste victoriavilloise Icar.

En tout, ce sont une quinzaine de toiles peintes à l’acrylique qui ont trouvé leur place pour cette exposition qui s’intitule «Ce lien qui nous unit».

L’artiste a expliqué, lors du vernissage, qu’il s’agissait d’une première série qui mettait de l’avant des personnages. Auparavant, elle s’était limitée à des œuvres abstraites. D’ailleurs, l’arrivée de ces gens sur ses toiles s’est faite un peu par hasard, par dépit pourrait-on même dire.

En effet, c’est à cause d’un canevas, dont elle avait peint le fond, mais qui ne lui inspirait rien de bon. Icar a alors décidé d’y donner quelques coups de spatule avec de la peinture blanche, par découragement pourrait-on dire. C’est alors qu’elle a découvert les personnages qui sont apparus un peu d’eux-mêmes. Elle a décidé alors d’explorer dans cette voie à laquelle elle n’avait pas songé jusque-là.

Une jeune peintre

Julie Ricard (Icar) est une jeune peintre. En effet, elle s’est mise à la peinture il y a trois ans seulement. «C’est à la suite d’une chirurgie où j’ai eu à m’occuper. Je me suis acheté des couleurs et une toile et j’y ai pris goût», a-t-elle expliqué lors du vernissage qui s’est tenu le 24 janvier.

C’est majoritairement de façon autodidacte qu’elle a appris son art. «J’ai suivi quelques formations, mais maintenant au lieu de dépenser pour ça j’aime mieux prendre l’argent pour acheter du matériel et passer deux jours dans mon sous-sol à m’amuser et à expérimenter», explique la psychologue de métier.

Pour elle, la peinture et la psychologie se complètent bien. D’ailleurs, avec le titre de l’exposition, ses deux passions sont bien représentées. «Ce lien qui nous unit représente bien les humains qui sont des êtres de relation», a-t-elle expliqué. Les relations sont à la fois individuelles et universelles. Sur certaines de ses toiles, un seul personnage est en scène alors que sur d’autres, plusieurs sont en relation. On remarque aussi que les personnages n’ont pas de traits précis et demeurent dans l’abstrait.

Pour ses toiles, l’artiste utilise l’acrylique (qui selon elle est un médium très convivial qui aide à démocratiser l’art), mais également d’autres médiums pour donner de la texture. Elle passe du pinceau à la spatule en passant par les doigts pour obtenir les effets escomptés, mais surtout pour toujours continuer d’explorer.

Elle peint à temps perdu, même si elle note en souriant «y perdre beaucoup de temps». Pour elle, l’art se compare au sport. «C’est comme un entraînement, plus on peint plus on veut aller loin. Et quand je passe une journée sans peindre, ça me manque. La peinture, c’est mon sport», indique-t-elle.

Pour Icar, l’art permet une réalisation de soi et lui apporte donc une immense satisfaction.  Elle a commencé pour passer son temps, mais c’est maintenant une grande partie de sa vie. «Et ce, même si la création ce n’est pas toujours plaisant. C’est souvent exigeant», a-t-elle remarqué.

Originaire de Trois-Rivières, Julie Ricard est installée dans la région depuis 17 ans maintenant. On a déjà pu voir son travail du côté de l’hôtel de ville de Victoriaville où elle a exposé l’été dernier et est très heureuse de pouvoir occuper les murs du Cégep de Victoriaville. Cela fait plusieurs mois que son exposition était prévue, si bien qu’elle a préféré offrir sa production récente que d’autres toiles inspirées d’autres sujets.

Dans sa production, Icar ne veut s’imposer aucun style, c’est pourquoi elle a accueilli spontanément les personnages qui eux, se sont presque imposés d’eux-mêmes. Lorsqu’elle expose, elle souhaite que ses toiles interpellent, dans leur intériorité, ceux qui les regardent.

Au Farniente aussi

En plus d’exposer à la galerie d’art du Cégep de Victoriaville, on peut voir les œuvres d’Icar du côté du café Farniente. En effet, elle s’y est installée pour tout le mois de janvier. Outre cela, l’artiste est à préparer un portfolio qu’elle présentera aux galeries. «Je ne suis pas bonne vendeuse et ça me déplaît d’avoir à me représenter. Chacun son métier», a-t-elle éludé.