Heureux d’avoir apporté de la beauté avec son théâtre d’été

Jean-Bernard Hébert a vendu le théâtre des Grands Chênes de Kingsey Falls, qu’il possédait et opérait depuis 2004. Pendant ces 18 années, il aura tenté d’apporter à l’endroit, de la beauté, comme il résume lui-même.

La vente étant presque complétée, Jean-Bernard fait un retour sur toutes les productions qu’il a offertes au public depuis qu’il s’est lancé dans cette aventure théâtrale dans la région.

D’ailleurs, son chant du cygne aura été un succès puisque la pièce présentée cet été, « Pédalo », a attiré les foules à Kingsey Falls. Et au fil des ans, Jean-Bernard aura tenté d’offrir différents genres théâtraux dans la région, au grand plaisir de certains, mais au désespoir de d’autres.

En effet, il n’a pas été évident pour lui de prendre la relève de Marcel Leboeuf et de ses acolytes, qui avaient une clientèle fidèle aux Grands Chênes. Mais Jean-Bernard y a mis tout son cœur et toute son âme et a voulu offrir au public des styles différents. « J’ai proposé Jacques Brel avec Amsterdam, un spectacle inconnu qui a fait deux tournées après avoir été présenté à Kingsey Falls », exemplifie-t-il. Même chose pour la pièce « Garçon! » qui a reçu un excellent accueil et a mené à des tournées provinciales.  « Je suis aussi fier d’avoir fêté les 50 ans de carrière de Raymond Bouchard avec « Représailles », il y a quelques années », rappelle-t-il.

On ne peut pas dire que Jean-Bernard n’a pas tenté de se démarquer dans la région avec ses productions. On n’a qu’à se souvenir des commentaires suscités par le rôle qu’il avait donné à un comédien qui, à l’époque, sortait de prison. « Je suis fier aussi d’avoir apporté autre chose. « Une forme, un style, une expertise différente de celle qui m’a précédé », avoue-t-il.

Sous sa gouverne, les spectateurs ont pu découvrir différents genres théâtraux. Il a ainsi joué son rôle de développeur. « Il ne faut jamais servir la même sauce à spaghetti. Il faut varier et proposer des choses différentes », estime-t-il. En ce sens, il aura réussi sa mission à Kingsey Falls.

Il s’est également lancé dans la diffusion de spectacles, pendant la construction du Carré 150, il y a quelques années, afin que la culture soit toujours présente dans la région et a aussi mis sa salle à disposition de différents organismes qui y ont tenu des événements.

Mais depuis quelques années, il souhaite se départir de ce théâtre, lui qui est également propriétaire du Théâtre de Rougement. « En 2011 il ne restait plus beaucoup de théâtre d’été et ceux qui étaient encore là devaient faire preuve de diversité dans leur programmation », admet-il. La « mode » du théâtre d’été, tel qu’on le connaissait, a un peu passé, amenant une transition difficile. 

« J’ai fait ce que j’avais à faire. Je quitte le cœur léger, l’âme en paix avec le sentiment du devoir accompli », résume-t-il. Jean-Bernard Hébert a aimé son passage dans la région où il a connu des gens extraordinaires, comme il les qualifie. Mais il passe à autre chose, gardant le Théâtre de Rougement et ayant encore de nombreux projets.

Il a toutefois indiqué qu’il serait là pour le nouvel acheteur, Stéphane Dubois (https://bit.ly/3ADYZGy) afin de le guider dans la transition.