Hélène Charland veut transmettre ses connaissances

Après avoir été quelques années dans une forte période de production, voilà que l’aquarelliste Hélène Charland se retrouve davantage dans une ère où elle souhaite transmettre aux autres ses connaissances en matière d’aquarelle.

Elle a donc recommencé, dans sa nouvelle maison de Victoriaville où elle vient à peine d’emménager, à enseigner les techniques qui permettent de maîtriser ce médium difficile et capricieux. «L’aquarelle donne beaucoup de plaisir quand on sait la maîtriser», explique-t-elle, bien installée dans son nouveau décor, avec sa compagne de vie, Gypsy la goldendoodle, à ses pieds.

Depuis longtemps elle adore l’enseignement de la peinture, mais avait dû y renoncer quelques années, trop prise dans une succession d’événements artistiques auxquels elle voulait participer. Maintenant, elle souhaite réduire son nombre de sorties dans des symposiums et faire davantage de recherche artistique. Déjà on peut voir dans son travail un changement. Ses aquarelles sont de plus en plus épurées, laissant de côté tout le superflu pour se concentrer sur l’essentiel. «On le voit chez tous les peintres. Au début, ils sont plus figuratifs et plus ils avancent, moins ils ont besoin de mettre des choses dans leurs tableaux», fait-elle remarquer. Hélène semble véritablement en être rendue à cette étape de sa vie et dans sa maison aussi, elle opte pour un style minimaliste, épuré.

Elle apprécie beaucoup son nouvel environnement où elle a aménagé un atelier qui laisse bien entrer la lumière du jour. «Il me faut un lieu de création à l’intérieur. J’ai besoin de stabilité et de concentration pour peindre», fait-elle remarquer.

L’aquarelliste vit donc un nouveau départ ce qui lui donne plein d’idées pour sa création artistique. Elle a envie d’explorer d’autres façons de faire, comme elle l’a fait avec cette toile où elle a utilisé l’acrylique liquide au lieu de l’aquarelle.

Elle a également choisi de diminuer sa participation à différents événements. On pourra la voir au Symposium d’art figuratif de L’Étang-du-Nord aux Îles-de-la-Madeleine, où elle agit à titre de présidente d’honneur, ainsi qu’au Symposium de Thetford Mines et à Chesterville où l’Accueil des Grands Peintres en sera à sa 20e édition. «Et j’attends des réponses. Je me suis gardée du temps pour me laisser surprendre.»

Bien entendu, elle demeure bien active dans l’événement qu’elle a créé, «Victoriaville et ses oies», qui en sera à sa 9e présentation l’automne prochain et où elle annonce, à demi-mot, quelques nouveautés. «L’événement va bien et il attire beaucoup de monde. Il est reconnu à travers la province. J’aime m’impliquer dans mon milieu, ce que je fais avec «Victoriaville et ses oies», apprécie-t-elle.

Elle vient de terminer son mandat à titre de présidente de la Société canadienne d’aquarelle et n’a pas voulu continuer dans cette fonction. Cela lui permettra de se donner ce temps qu’elle désire tant. «Je vais m’occuper de moi. J’ai une belle créativité et plein d’idées», termine-t-elle.

La carrière d’Hélène Charland va très bien. Ses toiles sont toujours en demande ce qui lui permet, à ce moment de sa vie, d’en profiter pour explorer différentes voies artistiques et se surprendre elle-même tout comme ceux qui apprécient ses œuvres.