Gaith Boucher : celui qui chante ses racines

C’est un CD qui parle des racines que lancera Gaith Boucher, le 29 novembre, au pavillon Arthabaska de Victoriaville. «Nikamu» est le titre de cet album qui signifie tout simplement en montagnais : celui qui chante.

Dans son studio de Plessisville, l’auteur-compositeur et interprète a montré avec bonheur les boîtes de disques qu’il est allé chercher, il y a quelques jours, à Montréal. Une belle fierté pour lui que ce projet musical qui a nécessité quatre années de travail acharné.

«Il est composé de chansons basées sur des faits véritables. J’ai fait beaucoup de recherches historiques et culturelles pour y arriver», a-t-il expliqué. Des recherches pour trouver le premier auteur-compositeur du Québec qui serait, selon ses trouvailles, Antoine Guérin-Lajoie. Celui-là même qui a composé «Un Canadien errant», une chanson que Gaith connaît bien puisqu’il devait la chanter (avec le Ô Canada) quand il était élève du primaire en Abitibi. «C’est une chanson d’école, mais bien davantage. La devise «Je me souviens» aurait été inspirée de cette chanson», souligne-t-il.

Le sens de cet air que tout le monde entonne sans vraiment l’entendre l’a aussi inspiré pour son nouvel album qui comprend 10 chansons. Il a voulu parler de ses racines, des racines des Canadiens français, des Patriotes aussi qui «comme nous, ne voulaient qu’avoir des droits», estime-t-il.

De là est née la chanson «Sur les rives de la Nicolet», un véritable hymne à l’histoire. C’est d’ailleurs autour de cette chanson que s’est bâti tout l’album.

Avec «Nikamu», il souhaite chanter les histoires des familles, des peuples, des sociétés. «Il faut se rappeler qu’avant, les chansons étaient un moyen de communiquer des nouvelles», souligne l’auteur-compositeur et interprète.

L’album se veut un hommage au folklore québécois, à son histoire aussi, un créneau que Gaith a trouvé et qui lui permet de se distinguer. Tout cela avec une musique festive, des rythmes tribaux avec des instruments traditionnels. «Je qualifie ma musique de «Trad and folk» si on peut dire. Avec des textes déchirants, mais rassembleurs en même temps.» Gaith a même eu droit à une chanson offerte par Éric Maheu du groupe Kaïn, «Belle ouvrière», qu’il a incluse au CD.

Il a su bien s’entourer pour toutes les étapes de production, même s’il se retrouve sans distributeur, le sien ayant fait faillite récemment. Qu’à cela ne tienne, il s’occupera de ça lui-même. D’ailleurs, lorsqu’il est revenu de Montréal, il s’est même arrêté dans quelques maisons, livrer lui-même l’album à ceux qui le voulaient. «On va refaire ça de la livraison à domicile. Les gens aiment ça», a-t-il remarqué.

S’ajoutent à cela plusieurs musiciens talentueux, Michel Francoeur à la réalisation et aux arrangements et Samuel Busque à la direction artistique.

Lors du lancement du 29 novembre, les gens auront droit au nouveau spectacle «Nikamu», de 90 minutes avec 7 musiciens. Une soirée qui s’annonce, tout comme la musique de Gaith, très festive. «On veut une salle pleine», souhaite-t-il

D’ici là, ceux qui désirent se procurer l’album n’ont qu’à communiquer, par son site Web ou sa page Facebook, avec Gaith Boucher lui-même. Il faut aussi noter que pour les paroles des chansons, il faut se rendre sur son site. «J’invite même les gens à y aller avec leur téléphone pendant le show», ajoute-t-il. Des paroles qui invitent au questionnement sur l’histoire. «Je veux que les gens soient fiers de ce qu’ils sont», conclut-il.