Francis Cloutier : toujours aussi créatif, mais dans l’ombre

Francis Cloutier (le t-shirt bleu des défunts Chick’N Swell) a plusieurs projets en cours. Même si depuis la fin du groupe victoriavillois les Chick’N Swell il est presque absent de la scène humoristique, il demeure très actif dans le milieu artistique.

«Je fais beaucoup de choses dans l’ombre», indique-t-il en entrevue téléphonique, tout juste après avoir pris des nouvelles de Victoriaville. Parmi celles-ci, un projet de film qu’il devrait déposer d’ici peu. Il parle d’une comédie dramatique au titre évocateur : «Y meurt à fin». «Sans vouloir dévoiler le punch…», annonce-t-il en riant. En fait, pour ce film,  qu’il a écrit et dont il a réalisé une première version, il s’est associé à Pierre-Michel Tremblay. «Et il y a aussi Robin Aubert qui est comme un ange gardien au niveau de la réalisation», explique-t-il.

Ce film, un défi de longue haleine, raconte l’histoire d’un gars qui se fait tirer aux cartes et à qui on annonce qu’il arrivera quatre choses magnifiques… avant qu’il ne meure. On comprendra qu’il fera tout en son pouvoir pour que cela n’arrive pas.

Parlant de Robin Aubert, on a appris que son film, «Les Affamés», faisait partie de la liste des finalistes en cinéma aux prix Écrans Canadiens 2018, et ce, dans cinq catégories (meilleur film, meilleure réalisation, meilleurs maquillages, meilleure musique originale et interprétation féminine dans un rôle de soutien). De quoi rendre Francis Cloutier fier puisqu’il figure dans le générique de ce film à titre de monteur. En effet, il explique que Robin lui a fait confiance pour faire un second montage de son film qui connaît du succès depuis sa sortie en salle. «J’avais déjà monté avec lui un documentaire sur Ham-Nord. Pour «Les Affamés», il avait fait une première version et voulait un œil externe», raconte-t-il. Bien entendu, il est très heureux du résultat et content qu’on parle encore de ce film de genre. «J’ai fait beaucoup de montage. J’en faisais déjà au temps des Chick’N Swell», rappelle-t-il. Parmi ses plus récents contrats, notons des capsules avec Phil Roy.

Et la scène lui manque-t-elle, quatre ans après la fin des Chick’N Swell? «Oui et non. J’aime créer, faire des choses pas ordinaires. C’est toujours le fun d’aller à des endroits où je peux mettre ma créativité à l’œuvre», note-t-il. Et il a trouvé plein d’occasions pour ce faire, notamment avec cette compagnie qu’il a créée avec deux autres personnes et qui se spécialise dans la réalité virtuelle (VR-360). Ensemble, ils sont à monter «Aventura Labelle», un attrait touristique que les gens pourront vivre en juin prochain à Labelle. «C’est filmé en 360 à partir de faits historiques de Labelle et de fiction. Ce film avec effets spéciaux pourra être vu lors d’une expérience avec iPad», explique-t-il. Un autre projet qui sort des sentiers battus et qui lui permet de mettre sa créativité à l’œuvre.

Il a aussi eu l’occasion de retravailler avec son ancien collègue Ghyslain Dufresne. En effet, ce dernier lui a demandé de faire trois petites publicités humoristiques de 45 secondes pour le CPS Lanaudière, dont il est porte-parole.

Quant aux Chick’N Swell, le groupe s’est réuni l’été dernier le temps d’interpréter deux chansons avec l’Orchestre Symphonique de Montréal et à une autre reprise pour refaire, à Juste pour Rire, le numéro du cirque couché, un classique des Chick’N Swell. «C’est le fun de revenir et de se rappeler», a-t-il souligné. Ça lui a aussi permis de voir à quel point ce numéro était physique, ce dont il se souvenait moins.

De ces années avec les Chick’N Swell sur scène, il se souvient aussi du «feedback» instantané avec le public. Aujourd’hui, avec des projets de films qui prennent des années à voir le jour, cet aspect lui manque. C’est pourquoi il a bien hâte d’avoir les commentaires des gens sur ses plus récents projets.