FIMAV 31 : sur une belle lancée
VICTORIAVILLE. La prévente des passeports pour le 31e Festival international de musique actuelle (FIMAV) est commencée. Pour cette cuvée post-trentième qui aura lieu du 14 au 17 mai, le directeur général et artistique, Michel Levasseur, annonce une programmation à saveur rock qui démontre la belle lancée sur laquelle se trouve le festival. En fait, quand on lui demande de qualifier le FIMAV 31, il dit : «lancée positive, création et début de la relève».
Pour la prévente, il convient de révéler l’identité des groupes qui seront à l’affiche. C’est ainsi qu’on annonce la présence de Magma, groupe français qui fête ses 45 ans de vie, ainsi que Jean Derome, qui viendra fêter son 60e anniversaire au FIMAV.
«Depuis quelques années, on annonce les spectacles, en désordre», note Michel Levasseur. Cela en gardant un certain mystère sur le contenu des concerts et des projets.
On a tout de même appris que le projet «Résistance» de Jean Derome viendra lancer une année de célébrations musicales pour souligner le 60e anniversaire de naissance de ce grand musicien. «Ce sera un grand concert avec 20 musiciens sur scène et une nouvelle pièce basée sur les principes de résistance en électricité», annonce le directeur artistique en ajoutant qu’il s’agit pour Derome de son plus important projet à date.
«Nous avons toujours suivi sa carrière et il vient régulièrement à Victoriaville pour marquer chaque étape de sa carrière», souligne M. Levasseur.
Jusqu’à maintenant, le directeur a un bon «feeling» quant à la programmation proposée pour le 31e festival. «On peut craindre l’effet post-fête comme on a vécu au 21e ou au 26e. Mais grâce à cette programmation, cet essoufflement va être moindre», prévoit-il.
En plus, avec l’entente quinquennale qui vient d’être signée avec la Ville de Victoriaville, un peu à contre-courant de l’attitude des gouvernements ces temps-ci, vient rassurer quant à l’avenir du festival. «Cette nouvelle en a surpris plusieurs. Nous avons eu plusieurs retours des artistes et du public à la suite de cette annonce», apprécie-t-il.
FIMAV rock
Si on annonce une programmation diversifiée, le rock sera bien présent, dans 7 concerts sur 19 pour être précis. Il y aura, bien entendu, Magma qui fera rocker, mais aussi Deerhoof, Laibach, OVO, Marc Ribot Ceramic Dog, Jack Dupon et The Nels Cline Singers Unlimited. «Chaque année, il y a une tendance qui ressort. Au début, je croyais qu’elle irait vers le jazz ou la musique improvisée, mais finalement ça a viré rock», commente Michel Levasseur.
Cette programmation aura comme avantage d’aller chercher des jeunes spectateurs, mais aussi un public plus bigarré avec des groupes mystiques comme Magma ou Laibach. Ces deux groupes proposeront à Victoriaville du nouveau matériel et Michel Levasseur a vu, en septembre dernier du côté d’Oslo, le groupe Laibach et a été emballé. Quant à Magma, il demeure un groupe de répertoire toujours en mouvance. «Pour lui, j’ai eu beaucoup de pression de public qui le demande depuis plusieurs années. Il s’agira de sa première visite au Québec», annonce-t-il.
Les installations sonores
Elles sont de retour ces installations sonores qui font tant jaser à Victoriaville. Cette année encore, Érik Dorion est le commissaire de ce projet. Il aura aussi la mission des arts visuels, en remplacement de Dominique Laquerre. Sept installations sonores seront mises en place, dont une dans un nouveau lieu : le garage du Centre Emmaüs, tout près de la Vélogare. Cette installation est présentée en collaboration avec le Grave.
La relève
À la barre du festival depuis ses débuts, Michel Levasseur (62 ans) souligne que la relève est à l’agenda de l’organisme. «Il faut trouver des gens dédiés à la tâche et les ressources financières pour les garder», souhaite-t-il.
Déjà, depuis deux ans seulement, la permanence est formée de deux personnes à temps complet (direction générale et financière). Avant, une seule personne oeuvrait pour le festival 12 mois par année.
S’ajoute à cela du personnel, mais de six à huit mois par année. Il faut donc travailler sur la suite des choses. «J’espère passer la direction générale d’ici trois ans. Il est nécessaire de trouver de la relève pour assurer la pérennité de l’organisme», croit-il.
Mais Michel Levasseur a toujours la fougue même s’il se dit surpris de voir où est rendu le festival. «C’est toujours stimulant, nouveau et créatif.»