Une expo écourtée, mais inoubliable au Carrousel du Louvre

Grande expérience d’exposition pour les Victoriavillois Chantal Simard (Nattaway) et Pierre J. Nadeau alors qu’ils ont montré leur travail lors du Salon des Beaux-Arts du Carrousel du Louvre de Paris il y a quelques jours.

Même si l’exposition a été écourtée à cause d’un incendie qui s’est déclenché dans le système d’aération du Caroussel, cela n’a pas empêché les deux artistes de vivre une belle expérience qu’ils ont bien voulu partager quelques jours après leur retour de France.

Les nouveaux amis (il fallait bien qu’ils se retrouvent à Paris pour se connaître) ont expliqué que l’exposition, qui devait avoir lieu du 7 au 10 décembre, n’a finalement duré que deux jours complets. Ils ont été privés d’une grande partie du 9 et de tout le 10 décembre, les lieux n’ayant pas été rouverts après l’incendie (qui n’a pas touché leurs œuvres heureusement). «Ce qu’on a perdu, c’est du temps d’exposition et les clients potentiels. C’était le week-end des funérailles de Johnny Hallyday et les rues de Paris étaient pleines de monde», explique Nattaway.

Les lieux ont été évacués rapidement et, bien entendu, l’idée de l’attentat a plané dans plusieurs esprits avant d’être rassurés par les autorités. «Nous avons pu récupérer nos œuvres et tout a été fait de façon très sécuritaire», ont-ils apprécié. Néanmoins, les deux artistes n’ont aucun regret d’avoir participé à cette prestigieuse exposition et d’être de la délégation canadienne qui s’y rendait.

«J’ai été impressionné par la qualité générale de l’exposition et des œuvres. Ce que je retiens de l’expérience, c’est la rencontre avec les autres artistes», souligne Pierre. En effet, il a eu l’occasion de découvrir des gens du métier avec qui il a pu échanger trucs et conseils. «Et l’incendie ne m’a pas empêché de faire les contacts que je voulais. Si bien que j’envisage de retourner en Europe en 2019 pour exposer, mais pas nécessairement à Paris. J’aimerais bien Londres ou Paris», espère-t-il.

Ses œuvres ont été vues par des certaines de personnes, dont la directrice de l’Académie des arts, sciences et lettres de Paris qui semblait bien intéressée. Il faudra voir les répercussions…

Quant à Chantal Simard, il y avait longtemps qu’elle avait hâte de traverser l’Atlantique pour la première fois et se rendre en Europe. «Mais je m’étais gardé une réserve pour ne pas être déçue», a-t-elle mentionné. Et elle ne l’a pas été puisqu’elle a vite découvert que l’événement artistique auquel elle participait était majeur à Paris. L’artiste avait apporté avec elle ses quatre gardiens des directions en bronze. «Je voulais les faire traverser. Après tout, ils ont une histoire avec la France.» Et elle a remarqué que les gens étaient impressionnés par les détails des sculptures. «Au-delà de la curiosité, il y avait un intérêt puisqu’ils savent qu’il y a une histoire derrière l’œuvre», ajoute-t-elle.

Le simple fait de faire partie des invités retenus par la Société Nationale des Beaux-Arts de Paris est déjà un bel accomplissement pour les deux artistes victoriavillois. Ce voyage leur aura aussi ouvert des portes, permis de créer des liens avec des artistes d’ailleurs. «L’incendie aura été une parenthèse», affirment-ils.

Ensuite

De retour de France, Chantal explique qu’elle entrera en production en début d’année et prépare un solo (une rétrospective de sa démarche) à la Maison Amérindienne de Saint-Hilaire (de janvier à mars). Ensuite, elle reprendra les expositions et les symposiums à l’été.

Quant à Pierre, il a des galeries d’art à fournir alors il reprendra sa production. Et avec Chantal, il y a des projets de développement dans l’Ouest canadien pour 2018. «On va s’aider mutuellement», apprécient-ils.

Pierre J. Nadeau a aussi d’autres projets pour le début de 2018. En effet, il s’aménage un atelier chez Cuir Rochefort à Victoriaville. «Caroline Dion s’y installera aussi et nous allons produire des expositions sur place et organiser des événements de temps en temps», annonce-t-il. L’ouverture est prévue pour le mois de février.