Des idées comme un puits sans fond

Jérôme Grenier est toujours en pleine effervescence créatrice. Chez lui s’entassent les matières qu’il transforme au gré de ses fantaisies, de ses idées.

Des bouts de cuivre du Château Frontenac, du cuivre neuf sur lequel il applique des patines, du fer, du bois, de la babiche, de l’étain, du bronze, aucune matière n’est jetée du revers de la main pour le sculpteur qui a toujours plein d’idées et de projets à réaliser.

Dans sa maison ou son atelier de Saint-Christophe-d’Arthabaska, il a pris six mois, de janvier à juin, pour créer, au gré de ses fantaisies, sans pression de faire quelque chose qui trouvera preneur par la suite. Une belle période de création pure et simple qui l’a amené encore plus loin dans sa démarche. Il en a profité pour créer des lampes, une multitude de lampes avec des matières variées, sans retenue. Il a utilisé des restes de cuivre du Château Frontenac, de l’aluminium et même des bouts d’une vieille auto retrouvés dans le bois près de chez lui.

Jérôme se considère chanceux dans la vie. Il fait ce qu’il aime et a su développer, au fil des ans, un réseau de gens qui lui fournissent différents matériaux qu’il transforme au gré de son inspiration.

On a vu passer sur les réseaux sociaux, récemment, une belle table de avec un pied en forme d’inukshuk. Jérôme fabrique plusieurs de ces pattes (une large d’un côté et deux plus minces de l’autre) qu’il peut adapter. Il fait même des tables de salon qui peuvent s’ajouter comme rallonge de la table de salle à manger. Des ingénieuses créations, pratiques en plus. Il s’est aussi lancé dans la sculpture d’une guitare où les deux côtés sont aussi impressionnants à exposer.

Dans son atelier se retrouvent, çà et là, une armoire à fusil en confection, des pattes à peaufiner, des bouts de métal à couper et plier pour ses créations. Parce que c’est lui qui fait toutes ses pièces de métal, plusieurs à la fois.

En galerie

Son travail se retrouve maintenant en galerie, chez Gisèle Boulianne à Québec. Il y est artiste permanent et a l’intention d’aller y travailler quelques jours par semaine. «Je vais m’installer dehors pour parler aux gens et jouer de la contrebasse aussi», annonce-t-il. Parce qu’on sait qu’il n’est pas qu’artiste visuel, mais musicien aussi. De ce côté, il a même l’intention de monter un spectacle solo de contrebasse d’ici peu. Ce sera sûrement une expérience à vivre…

On peut également retrouver son travail à la galerie France Malo à Beloeil, le voir, les 4 et 5 août, à Tremblant (Symposium des arts) ainsi que les 11 et 12 août à Château-Richer (Symposium Arts et Reflets). Deux événements auxquels il prendra part. Ensuite, il fera une pause de symposiums, mais participera aux Balades gourmandes au mont Arthabaska à l’automne et au Marché allemand en novembre et décembre à Québec.

Il attend de subir une chirurgie mineure et prépare du matériel qu’il pourra fignoler pendant sa convalescence. Des petites pièces qui ne nécessiteront pas de grands efforts physiques.

Les journées passent vite pour cet artiste qui n’a pas d’heure. Le matin il est dans la maison à écrire ou à jouer de la musique (sa contrebasse n’est jamais bien loin). L’après-midi il est à l’atelier à sculpter, couper, plier, inventer. Le temps est relatif pour lui qui travaille et crée sans arrêt.